Maisons-Laffitte, un ghetto de riches…

Pour Jacques Myard, c’est la faute à la loi SRU qui impose 25% de logements sociaux dans notre ville !

Ce petit clip vous présente sa rhétorique suite à une de mes interventions :

« Comme ce n’est pas possible, on va vous taxer… A faire ça, on fait quoi ? On fait des ghettos de riches. Voilà ce qui va arriver. On va à l’encontre de la loi. Parce que les impôts locaux vont devoir augmenter (…), donc à Maisons-Laffitte ne pourront venir y habiter que les gens qui seront très fortunés. » (M. Myard, conseil municipal du 15 décembre 2014)

La loi SRU, une fabrique de ghettos ? Maisons-Laffitte, un ghetto… de riches à cause de la loi SRU ? Il fallait oser !

Dans la période 2011-2013, Maisons-Laffitte n’a « construit » que 150 logements sociaux, alors que l’objectif qui lui avait été fixé était de 168. Résultat : nous sommes condamnés à une pénalité de 320 000 € par an les 3 prochains exercices. Croyez-vous que cela incitera notre maire à mieux faire ? Bien sûr que non ! Il nous annonce d’ores et déjà qu’il ne respectera pas l’obligation triennale 2014-2016 (372 logements).

Bien sûr, on ne peut pas construire du logement pour étudiants ou apprentis tous les ans, ou conventionner à nouveau les logements qui existaient déjà à la Résidence pour personnes âgées…

Mais quand on hurle pendant 12 ans qu’il est impossible de construire du logement social à Maisons-Laffitte et que, dans le même temps, la ville remplit 97% de ses obligations sur la même période, on se dit qu’il y a encore de l’espoir. Les hurlements n’étaient donc là que pour justifier d’avoir été condamnés à des pénalités pour 2 périodes triennales sur 4 ? La faute à la loi, « une loi idiote », pas la faute à la mairie et à son maire ?

Quoiqu’il en soit, Maisons-Laffitte ne pourra pas continuer à rester autiste, à penser que la Seine et la forêt constituent un rempart contre les conséquences du processus de rupture et de paupérisation d’un certain nombre de quartiers. Ce qu’il nous faut maintenant, c’est une réelle volonté politique de favoriser la mixité sociale. Nous avons besoin de logements pour les familles. Parce que, comme le dit le ministre de la Ville Patrick Kanner, “il est plus facile de faire venir des pauvres dans des quartiers de riches, que des riches dans des quartiers de pauvres”.

Maika Bamps

 

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