Tribune libre du magazine municipal – Edition de juillet 2014

Prendre enfin en compte les ressources des familles

Le 26 mai, la majorité municipale a voté l’augmentation de 2% des tarifs de la restauration scolaire, des études dirigées, des activités périscolaires, des centres de loisirs, du conservatoire…

Nous, élus de gauche, avons voté contre cette hausse uniforme des tarifs municipaux. Une fois de plus, nous avons réclamé la tarification au quotient familial pour toutes les prestations en direction des familles. Ce système de tarification, qui prend en compte les ressources de chaque famille, se généralise, et pas seulement dans les villes de gauche. Ainsi, Le Vésinet a mis en place six tranches de quotient pour la restauration scolaire, qui font varier le prix du repas de 1 € à 5,50 €. A Maisons-Laffitte, c’est 4,45 € pour tous…

Le maire continue d’ignorer la réalité sociale de notre ville. Certes, elle reste bien placée au palmarès des communes les plus riches (94ème sur 36 000) mais en 2010, 23% des ménages mansonniens (beaucoup de familles monoparentales) n’étaient pas imposables, avec un revenu net déclaré moyen de 11 576 euros.

Lorsque nous demandons, en conseil municipal, de mieux prendre en compte les familles les plus  modestes, on nous répond  « aides du CCAS » (Centre Communal d’Action Sociale). Pour bénéficier d’une aide,  il faut en faire la demande et monter un dossier ; avec la tarification au quotient familial, on n’a pas besoin de quémander. C’est toute la différence entre une aide et un droit !

Question loisirs, si les tarifs des écoles de sports sont raisonnables, ce n’est pas le cas du conservatoire : 232 € pour une formation musicale débutant + 258 €  pour la pratique d’un instrument, au total 490 €. Pas de quotient familial : les mêmes tarifs pour tout le monde.  Le CCAS a mis en place des aides, mais « aucune aide n’a été demandée », nous dit-on. Et pour cause, des familles s’excluent d’elles-mêmes. L’aide maximale s’élève à 225 €, soit un reste à charge de 265 €  pour les familles les plus modestes !  On nous explique que la Ville peut aider pour se nourrir, se chauffer, se loger, mais que les loisirs, la culture… Et que de toute façon, le conservatoire fait déjà le plein avec les familles qui peuvent payer.

Nous estimons, nous, que la culture doit être accessible à tous. La tarification au quotient doit être généralisée. Et pour être réellement équitable, il faut revoir le découpage des quatre tranches des quotients familiaux. Les premières tranches (quotient A de 0 à 2294 € ; quotient B de 2295 € à 3059 €) ne sont pas assez homogènes sur le plan social.  Le maire a enfin annoncé son intention de dédoubler ces premières tranches. Vous pouvez compter sur nous, nous saurons le lui rappeler.

Christine LE BERT, Maika BAMPS, Nicolas MOURLON

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