Tribune libre du magazine municipal – Edition de juin 2014

 BIS REPETITA PLACENT

Le 28 mars, le conseil municipal a procédé à l’élection du maire. Sans surprise, le candidat de la liste «Agir » a été élu par 27 voix, contre 3 voix pour notre candidate. Sans surprise, …et sans débat, puisque le président d’un jour lui a refusé la parole !

Le Maire a pris ses fonctions en affichant de bonnes intentions : il serait le maire de tous les Mansonniens, faciliterait la pluralité des échanges. Après trois Conseils, voici nos premières impressions :

Pour sa première délibération, le 28 mars, il était demandé au Conseil de renoncer à ses prérogatives en organisant une délégation très importante au maire. Savez-vous par exemple, que ce dernier peut décider SEUL d’exercer le droit de préemption sur la quasi totalité des transactions immobilières sur la commune ?

Les commissions municipales ont été constituées le 15 avril. Elles sont essentielles pour aborder le fond des dossiers et préparer les décisions. Alors, comment expliquer que la première réunion de la Commission des finances relative au budget se soit tenue alors que les décisions étaient déjà prises, les dossiers ficelés et adressés aux membres du Conseil ?

Lors de la séance du 28 avril, trois délibérations ont été prises contre notre avis :

L’augmentation de la fiscalité. Elle s’appuie sur l’idée qu’il faut préparer les contribuables à une éventuelle baisse des ressources. Pourtant, la ville dégage un autofinancement important. En parallèle, le Conseil renonce à l’emprunt voté dans le budget primitif. Cela signifie que la réfection de la piscine sera entièrement financée par la fiscalité d’aujourd’hui, alors que l’équipement est conçu pour plusieurs décennies. Associer les futurs Mansonniens à cette dépense au travers d’un emprunt n’est pas nécessairement le signe d’une mauvaise gestion. Ce pourrait être, au contraire, le signe d’une véritable analyse économique, et non seulement comptable, des projets. On aurait apprécié de pouvoir examiner plusieurs scénarios, par exemple en Commission…

Le droit de l’urbanisme. Alors qu’un décret supprime la déclaration préalable pour les travaux de ravalement, en dehors de certains secteurs, le Maire propose de rétablir cette obligation. C’était pourtant une occasion de simplifier la vie des habitants.

La réforme des rythmes scolaires. Le document soumis au vote n’est pas à la hauteur de l’enjeu : les activités seront organisées le mardi après les études, lesquelles sont payantes et ne tiennent pas compte des ressources des familles ; la liste des activités est insuffisante au regard du nombre d’enfants inscrits à l’étude ; enfin, le projet ne dit rien pour les enfants qui ne trouveraient pas de place.

Monsieur le Maire, il s’agit de nos enfants ! Il est urgent de reprendre le dossier et de le conduire avec la volonté d’offrir au plus grand nombre un accès aux activités sportives, culturelles et artistiques.

Nicolas Mourlon

Maika Bamps

Christine Le Bert

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