Jacques Myard, la démocratie en solo

A voir son comportement lors des conseils municipaux, on ne peut que comprendre le dernier acte de Jacques Myard. Il semblerait en effet que dans la 5ème circonscription des Yvelines, qui va de Maisons-Laffitte au Vésinet, être « Les Républicains » ne rime pas avec démocratie.

Remettons le contexte, il y a quelques jours se déroulait un vote interne au parti de droite pour laquelle Janick Géhin, adjointe déléguée à la culture à Maisons-Laffitte, a osé se présenter contre M. Myard, maire de cette même-ville. Que M. Myard ait remporté cette élection, c’est tout à son honneur, là où le bât blesse c’est quand il retire à son adjointe sa délégation pour avoir osé « se présenter contre son maire à une élection interne » !

On voit là toute la dimension de l’homme, heureux seulement quand « ses sujets » se prosternent. Jacques Myard se croit monarque éclairé, il ne brille finalement bien que sous le feu de ses propres projecteurs, créant malheureusement un immobilisme aberrant dans une ville à fort potentiel.

Il est ainsi un populiste, plus homme de clivages et du passé qu’homme d’idées, prêt à ériger des murs dans les esprits pour faire oublier que le monde avance. L’aide aux plus démunis et le respect de la loi sont ainsi incompatibles avec « la spécificité de la ville », le roitelet Myard ne suit en effet que ce qui lui plait bien. Rappelons-nous sa visite à Bachar El-Assad, ce grand démocrate, et ce mépris de la diplomatie française pour n’en faire qu’à son bon vouloir, ou encore sa volonté illégale d’interdire l’accès à la ville à Anne Hidalgo, parce qu’elle voulait rendre les berges de Seine à Paris piétonnes. Peu étonnant donc que son propre parti n’ait pas voulu le voir à sa primaire.

Soit, faute de l’Elysée l’homme se contentera de Maisons-Laffitte, n’a-t-il d’ailleurs pas rappelé qu’il n’était « pas fatigué de remplir son mandat » ? Comment expliquer alors qu’il ait tenté par deux fois de s’en échapper l’année dernière, non-cumul des mandats oblige.

La première fois, aux législatives, sa défaite face à Yaël Braun-Pivet l’a privé des dorures de l’Assemblée. Difficilement humble face à la défaite, l’ex-député s’en est alors pris à un conseiller municipal. Il se vante alors de son respect pour l’opposition mais qui croire ? La parole ou les actes ?

Mais soit, si ce n’est pas le palais Bourbon, ce sera celui du Luxembourg. Jacques Myard tente alors de devenir sénateur et d’abandonner une nouvelle fois la ville (révélation : il ne réussit pas) !

Le problème était que son parti avait déjà investi une liste officielle. Aucun problème nous dit le trublion, je serai dissident ! Que dire d’un homme incapable de s’appliquer ses propres principes ? Ou peut-être était-ce le prolongement des nombreuses saillies sexistes dont il a souvent fait preuve ?

En effet la loi oblige aux sénateurs de présenter des listes paritaires, mais aux dernières sénatoriales la moitié des listes divers droite était menée par un LR dissident, comme M. Myard… uniquement pour cette élection.

Aurait-on donc trouvé le fin mot de l’histoire ? Un mélange de sexisme, d’autoritarisme et de non-respect démocratique ?

Pendant ce temps-là au Parti Socialiste de Maisons-Mesnil, les militants s’expriment librement et le collectif prime sur l’individu, nos élus peuvent compter sur notre soutien, et nous avons le leur. Chez nous, chacun est libre de se présenter, parce que ce sont les idées qui comptent, et non pas le culte aveugle d’un leader.

Il est grand temps de rétablir à Maisons-Laffitte un dialogue et un vrai fonctionnement démocratique. Il est grand temps de faire comprendre à M. Myard que la monarchie est définitivement tombée.

 

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