Tribune des élus de Maisons-Laffitte, décembre 2018
Les élections municipales de 2020 seraient-elles déjà lancées ? A en croire les dissensions qui secouent l’équipe majoritaire de notre mairie, il semblerait que oui.
Juin 2017 : Jacques Myard perd les élections législatives. Il n’est plus député et reste donc maire. N’avait-il pourtant pas préparé sa succession ?
Septembre 2017 : faute du palais Bourbon, ce sera peut-être celui du Luxembourg. J.Myard ambitionne de devenir sénateur. Peu importe que le parti politique auquel il appartient ait déjà officiellement investi un candidat. Il rentre en dissidence, ce qui ne semble pas lui poser de conflit de loyauté. Il se trouve également opposé à l’un de ses adjoints, ce qui semble ne pas lui poser problème non plus.
Par deux fois, M. Myard a tenté de quitter son mandat de maire. Pour satisfaire ses ambitions personnelles ? Par deux fois, les électeurs en ont décidé autrement.
Octobre 2018 : élections internes chez Les Républicains. Il s’agit d’élire le délégué de la 5ème circonscription. J. Myard l’emporte face à son adjointe déléguée à la culture, Janick Géhin. Deux jours plus tard, il exclut celle-ci de son équipe municipale en lui retirant toutes ses responsabilités !
Aurait-elle démérité ? Non, il reconnait lui-même son action à la culture : « Je n’ai rien à lui reprocher concernant son bilan… ». Il parle « de problème de loyauté et de confiance ». La loyauté serait-elle à nouveau une valeur à laquelle J. Myard serait attaché ? Mais loyauté par rapport à qui ? A la ville ou à sa personne ?
Car en arrière-plan, J. Myard suspecte surtout son adjointe d’avoir « 2020 pour objectif », c’est-à-dire les élections municipales. Est-ce donc dans la perspective d’un 5ème mandat et pour se débarrasser d’une éventuelle rivale qu’il n’hésite pas à priver la ville d’une élue dont il salue lui-même l’action ?
On parle, par ailleurs, depuis 2009 de la construction d’un nouveau conservatoire, les locaux actuels n’étant pas à la hauteur de la mission qui lui est confiée. Ce projet était porté par Janick Géhin. Qui va le défendre maintenant ? Des arbitrages budgétaires entre gymnase et conservatoire devaient être faits cette année. Ces arbitrages vont-ils changer de nature ? Le projet du nouveau conservatoire sera-t-il la victime collatérale des rivalités électorales ?
Plutôt que de s’enfermer dans des stratégies de conquête ou de préservation d’un pouvoir personnel, ne serait-il pas plus utile de recentrer l’action municipale sur l’amélioration du bien commun et la construction du Maisons-Laffitte de demain ?