Une politique familiale calamiteuse

Une politique familiale plus juste et plus solidaire est possible

Nous, élus de gauche, n’avons pas voté le budget primitif 2011, lors du dernier conseil municipal.

Nous voulons qu’un soutien plus important soit apporté aux personnes qui souffrent le plus de la crise économique et sociale qui touche notre pays, sous la forme d’un « bouclier social » mis en place par la municipalité.

En effet ce sont les catégories les plus modestes qui sont touchées par la hausse du prix du gaz, de l’eau, de l’électricité. La part du budget consacré aux dépenses contraintes (liées au logement et à son occupation : logement, eau, gaz, électricité, frais d’assurance…) a doublé en trente ans pour les familles les moins favorisées. Ces dépenses représentent jusqu’à 48% du budget de ces ménages.

Même si Maisons-Laffitte figure en bonne place au palmarès des villes riches (94ème sur 36 000 communes), n’oublions pas que 19% des ménages mansonniens ne sont pas imposables. Et vivre à Maisons-Laffitte pour ces familles n’est pas facile.

Prenons le cas d’un couple avec 5 enfants âgés de 2 à 13 ans, qui vit avec un seul salaire de 1 600 euros net par mois et touche une aide au logement d’environ 200 euros (loyer de 670 euros pour un logement social) et des allocations familiales (650 euros par mois). Cette famille s’est renseignée, il lui a été répondu qu’elle ne rentrait pas dans les critères d’attribution de la demi-gratuité pour la restauration scolaire. Les enfants ne mangent donc pas à la cantine car la dépense serait trop lourde pour le budget familial.

La restauration scolaire est un poste important dans les dépenses incontournables des familles. Or 60% du prix du repas est supporté par les usagers, quel que soit le montant des revenus de la famille. Seules les familles les plus défavorisées qui le demandent au CCAS peuvent bénéficier d’une demi-gratuité selon des barèmes de plafonds de ressources. Exemple : une personne seule avec un enfant ne doit pas toucher plus de 672 euros par mois, allocations comprises pour en bénéficier ; un couple avec un enfant, pas plus de 1 120 euros. Résultat : seulement 40 demi-gratuités pour la cantine ont été accordées en 2009 (contre 39 en 2008) !

Le maire refuse toujours d’instaurer la tarification au quotient familial pour la restauration scolaire.

Nous continuons à demander que ce système de tarification, adopté dans de nombreuses communes, soit appliqué sans restriction.

En attendant, ne pourrait-on pas envisager au moins une prise en charge progressive du prix du repas par le CCAS pour les familles modestes qui ne bénéficient pas d’aide actuellement (75% pour le quotient A, 50% pour le quotient B, 40% pour le quotient C)… Cela nécessiterait une augmentation de la subvention de la Ville au CCAS, subvention qui n’a pas été revalorisée depuis 2008.

 

Il est urgent que la mairie élargisse le nombre de familles aidées, que les aides municipales bénéficient à tous ceux qui souffrent, que des nouvelles mesures soient prises pour atténuer les effets de la crise sur un plus grand nombre de familles.

Christine LE BERT, Maïka BAMPS et Marc LEFOULON

tribune municipale avril 2011

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