Coopération intercommunale : oui, mais pour de vrais projets

 Merci, Madame Prischi !

Catherine Prischi nous a quitté le 20 avril, dans sa 92ème année. Elle représenta en son temps notre parti au Conseil municipal de Maisons-Laffitte. Elle avait l’audace des féministes militantes et un bel esprit de contestation.

Nous adressons à son mari, ses enfants et l’ensemble de ses proches, nos plus sincères condoléances.

 

Tribune des élus de Maisons-Laffitte,  juin 2018

Pour des raisons de procédure, le tribunal administratif de Versailles vient d’annuler l’arrêté créant la communauté d’agglomération Saint-Germain-Boucles-de-Seine. Une décision prise le 19 avril qui prendra effet dans un an.

Et pourtant, la coopération est naturelle et nécessaire. Notre territoire est quotidiennement intercommunal : pour consulter un spécialiste, faire les courses dans une grande enseigne, pratiquer une activité, rejoindre son travail, aller au cinéma, au théâtre ou au restaurant, se balader en forêt ou le long de la Seine.

Un exemple où la communauté d’agglomération serait utile ? Eh bien, si vous marchez près de l’étang du Corra, vous verrez qu’une enquête publique est ouverte dans deux communes (Saint-Germain-en-Laye et Le-Mesnil-le-Roi) pour le classement de la forêt en forêt de protection. Quel est le projet de gestion lié à ce classement ? Pourquoi seulement dans ces deux communes, alors que nous sommes aussi concernés comme toutes les communes alentours ?

En attendant de vrais et utiles projets, notre maire se lance dans une OPA sur Maisons-Mesnil… dont le journal municipal explique clairement qu’elle n’aura d’autre impact si ce n’est occuper les élus et les services jusqu’aux prochaines élections.

C’est dans cette optique qu’il faut regretter le frein mis aux projets intercommunaux par le tribunal administratif.

Certes il ne donne pas suite à l’argument de la Communauté et des 7 communes impliquées à savoir que l’arrêté serait « contraire à l’intérêt général dès lors qu’il est intervenu en dépit de l’opposition légitime de l’ensemble des communes concernées ».

Certes Maisons-Laffitte n’a pas demandé cette décision. Mais on se souvient du débat en conseil municipal où fut mis en avant l’absence d’affectio societatis avec la commune de Bezons. Nous, élus PS et Ensemble, nous avons au contraire mis en avant que nous pouvons, voire devons, avoir des projets en commun.

Des projets, voilà la vraie question dont nous éloignent aussi bien ces considérations juridiques que l’idée d’une fusion à minima avec Le Mesnil.

Au-delà des questions de procédure et des arguments fiscaux, l’intercommunalité est bien une question d’affectio societatis, de volonté de réfléchir et de réaliser ensemble. Les thèmes ne manquent pas : équipements publics, transports et notamment les circulations douces et actives, programmation culturelle, évènements, accueil d’entreprises, … Et ces questions ne peuvent se traiter qu’à l’échelle d’un territoire qui va de Saint-Germain à Bezons, ce territoire que nous connaissons, que nous aimons et que nous pratiquons… à pied, à vélo, à cheval ou en voiture !

Cette tribune vous aura permis d’imaginer des projets à construire ensemble ? Parlons-en lors de nos prochains rendez-vous au 46 !

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