Tribune des élus de Maisons-Laffitte, juin 2019
Il est des batailles qui semblent partout d’un autre siècle, sauf à Maisons-Laffitte. Les transports et les déplacements en sont un bon exemple.
Heureusement pour nous, la compétence « organisation de la mobilité » est devenue une compétence communautaire, c’est-à-dire gérée par notre communauté d’agglomération, la CASGBS. Si la nouvelle structuration des réseaux de bus urbains et interurbains ne nous permettra pas de sortir de notre 20ème et dernière place en termes de desserte de la population, il semblerait que les cyclistes urbains puissent enfin bénéficier d’une amélioration. Il faut dire que nous partons de loin !
Un premier pas est déjà acté : une convention a été signée entre notre communauté d’agglomérations et IdF Mobilités en vue de la réalisation d’une étude « Pôle Gare de Maisons-Laffitte ». Celle-ci prévoit entre autres le stationnement sécurisé des vélos.
Notre maire s’en félicite. Il a pourtant toujours refusé d’entrer dans cette démarche tant que les mobilités étaient du ressort de la ville. Et ce n’est pas faute de lui avoir demandé d’inscrire Maisons-Laffitte dans les plans Véligo 2016, puis 2020. Avec une subvention pouvant atteindre 2000 € par place créée, il ne s’agissait pas d’un problème de financement mais bien (d’une absence) de volonté politique. Que de temps perdu. Deux ans d’études sont programmés et combien de travaux ? Il faudra sans doute attendre 2022 pour pouvoir bénéficier d’un service qui n’a rien d’exceptionnel dans de nombreuses communes.
Autre progrès à venir : la création et le jalonnement d’aménagements cyclables structurants. Il s’agira dans un premier temps de relier la gare au Pont de la 2ème DB en passant par l’avenue de Longueil, l’avenue Eglé, l’avenue du général Leclerc et enfin l’avenue François Mansart. Dans un second temps, ce sera l’avenue du général de Gaulle qui devrait être aménagée vers le Mesnil-le-Roi et la forêt.
Ce paragraphe n’est malheureusement plus d’actualité. Maisons-Laffitte est la seule ville à avoir refusé les aménagements qui auraient permis « des trajets rapides et sécurisés » entre la commission Transports de février qui avait émis un avis favorable et la délibération soumise au vote au conseil communautaire de mai. Ce n’est plus une question de politique mais d’idéologie !
A Maisons-Laffitte, on continue d’opposer les cyclistes au reste du monde. Et pourtant, partout ailleurs ou presque, on a compris qu’un vélo qui circule, c’est une voiture de moins qui roule, un espace public de moins monopolisé pour le stationnement de celle-ci et donc rendu aux piétons… et un air plus sain à respirer par tous, notamment par nos enfants.