La ville appartient aussi aux piétons
« A Maisons-Laffitte, il y a mieux que le vélo, c’est la marche à pied ! Je recommande la marche à pied, y compris pour moi-même… » C’était la réponse de Jacques Myard, lors du conseil municipal du 28 septembre, à une question de Maika Bamps sur le manque d’ambition pour favoriser les déplacements à vélo dans notre ville.
Voilà notre maire chantre de la marche ! Quatre semaines plus tard, il signait pourtant à grand bruit un arrêté municipal désignant Anne Hidalgo, la maire de Paris, persona non grata à Maisons-Laffitte. Pourquoi ? Parce qu’elle veut rendre piétonnes sur trois kilomètres les berges de la Seine, rive droite, dans la capitale… Une incohérence de plus de M. Myard !
Mais, Monsieur le maire, s’il n’est pas facile de se déplacer dans Maisons-Laffitte à vélo (voir notre tribune d’octobre 2015), ce n’est pas plus facile à pied. Faites-en l’expérience…
En ville, les trottoirs sont étroits (sauf avenue de Longueil), encombrés de panneaux de signalisation, de plots, de lampadaires, d’horodateurs, de poubelles, etc. Un vrai parcours d’obstacles pour les personnes âgées ou à mobilité réduite, les handicapés, les parents avec poussettes, les enfants. Finalement tout le monde… Traverser sur les passages piétons s’avère souvent délicat. Tout cela oblige notamment les parents à accompagner leurs enfants sur le chemin de l’école ou de leurs différentes activités.
La marche reste la façon la plus naturelle de se déplacer. Mais pour favoriser ces déplacements à pied, il faut développer l’équité entre tous les usagers de la rue : piétons, des plus jeunes aux plus âgés, cyclistes et automobilistes. Adoptons à Maisons-Laffitte un « code de la rue », différent du code de la route qui donne priorité au tout-voiture. Appliquons le double sens cyclable, créons des zones de partage limitées à 20 km/h, avec priorité aux plus vulnérables…
Faciliter la marche pour les déplacements urbains est recommandé pour la santé, réduit le stress lié au bruit, rend la vie plus agréable, participe à l’animation de la ville, dynamise le commerce local. Se déplacer à pied, c’est aussi se rencontrer, discuter, flâner. Une vraie source de convivialité.
Tout cela devrait nous faire réfléchir à la ville du XXIe siècle. A Maisons-Laffitte, hélas, on oublie trop souvent de préparer l’avenir.
Christine LE BERT, Maika BAMPS, Nicolas MOURLON