Tribune libre du magazine municipal – Edition de janvier 2016

Quand le maire joue… et perd !

Dans le magazine du mois dernier, l’édito de M. Myard et la tribune de son groupe ont été consacrés au logement social. Pour nous annoncer le lancement de nouveaux programmes ? Bien sûr que non ! Encore une fois pour nous dire qu’on ne peut pas en construire à Maisons-Laffitte. C’est la même antienne depuis 2000, date de la promulgation de la loi SRU que M. Myard s’obstine à appeler Loi Gayssot (parce que le S de SRU veut dire Solidarité ?), loi qu’il ne respecte pas alors qu’elle n’a jamais été remise en cause par les gouvernements successifs, qu’ils soient de gauche comme de droite.

On ne peut pas rester obstinément hors-la-loi sans en payer les conséquences. Maisons-Laffitte avait déjà été condamnée à des amendes par le passé. Au printemps dernier, le Préfet a pris des arrêtés de carence à l’encontre de 8 communes des Yvelines. Outre l’imposition de nouvelles pénalités, cette fois-ci notre ville a perdu son droit de préemption, confié à un organisme appelé EPFY. Et comme par enchantements, des emprises foncières pour construire du logement social sont apparues… M. Myard se félicitant même de la coopération avec cet organisme public !

Alors que nous vaut les honneurs de la presse fin octobre ? Maisons-Laffitte fait partie des 36 communes épinglées par le gouvernement pour carence en logements sociaux et mises sous surveillance. 8 communes carencées dans les Yvelines, une seule, la nôtre dans la liste des 36 ! Nous connaissons tous pourtant des villes voisines dans une situation a priori comparable à la nôtre. Nous avons interrogé le Maire lors du dernier Conseil Municipal. Explications sans surprise, M. Myard s’est engagé dans un énième bras de fer avec l’Etat. Il a perdu les précédents (amendes, droit de préemption…) mais espère encore imposer sa loi. Il a refusé de signer une convention au motif, entre autres, que celle-ci lui enlevait la possibilité de choisir les mal-logés qu’il voudrait bien accueillir dans la ville. Nous parlons bien de familles bénéficiant du « droit au logement opposable » ou DALO, droit institué sous la présidence de Jacques Chirac et qui permet aux personnes mal logées de faire valoir leur droit à un logement ou un hébergement digne ! Qu’à cela ne tienne, pour M.Myard, n’entre pas qui veut à Maisons-Laffitte …

Alors oui, nous sommes sous surveillance. Si ce n’est par solidarité, au vu des sanctions qui peuvent nous être infligées, nous demandons à M. Myard de se montrer constructif.

Une partie des Mansonniens a voté pour lui pensant qu’il serait le mieux placé pour les « défendre ». Et si c’était le contraire ?

Maika BAMPS, Nicolas MOURLON, Christine LE BERT

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