Opération parking du marché – LES CONDITIONS DE VENTE : encore beaucoup d’interrogations

L’estimation de France Domaine était de 3, 5 millions en 2012. Pour régulariser en 2016 la délibération annulée sans demander une nouvelle estimation, le maire s’appuie sur une jurisprudence (petite différence : à Levallois-Perret, la vente effective avait déjà été signée par le maire).

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L’estimation de France Domaine était de 3,5 millions avec une marge de négociation de 15% (525 000 €). Pourquoi cette marge de négociation a-t-elle été utilisée pour faire baisser le prix de vente au profit de l’acquéreur ? Où est l’intérêt de la commune ?

Estimation de France Domaine 16 mai 2012

La délibération de 2012 a été annulée au motif d’« absence de communication aux conseillers municipaux de la teneur de l’avis du service des domaines ». Outre l’estimation de 3,5 millions, ce service avait pris la peine de nous informer que nous aurions pu valoriser davantage le terrain avec un projet de logements en accession libre et nous conseillait l’insertion de « clauses de complément de prix dans l’acte de cession », mention dont le précédent conseil municipal n’avait pas été informé. Ces clauses permettent de protéger les intérêts de la commune en cas de permis de construire modifiant le projet à l’avantage de l’acquéreur ou de cession avec plus-value. L’acte de vente comporte des clauses suspensives protégeant l’acquéreur. Ces clauses protégeant les intérêts de la commune ont-elles été bien intégrées ? C’est le cas pour celle concernant la cession avec plus-value. Mais rien en cas de changement de programme ! Ce n’est pas parce qu’un tel changement s’avérerait compliqué qu’il faut négliger le risque.

Annexe estimation domaine

Un changement de programme peut représenter un gros manque à gagner pour la commune. Rien ne l’empêche dans le POS actuel. Est-il prévu un classement particulier de cette parcelle dans le zonage et la réglementation du PLU qui garantisse la réalisation du projet en cas de cession et de dépôt d’un nouveau permis de construire en 2017 ? Lors de la Commission Urbanisme du 16 juin 2016, ce n’était toujours pas le cas.

L’EPFY, devenu EPFIF, avec qui la ville a passé une convention suite au constat de carence en logements sociaux, peut-il préempter ce terrain qui se trouve dans une zone dans laquelle nous lui avons délégué le droit de préemption ?

Délibération DPU 26 mai 2014
Délibération EPFY 30 avril 2015

Opération parking du marché – Un modèle économique imprécis et contestable ?

« – un parking souterrain de 3 niveaux, chaque niveau comprenant 127 places de stationnement dont les niveaux -2 et -3 pour 254 places de stationnement seront loués à la Commune au prix de location annuel de 920 €/place HT HC, dans le cadre d’un bail de 12 ans ferme »

 Nous savons que la ville vend le terrain 3 millions d’Euros.

Nous savons combien coûteront à la ville les 254 places des niveaux -2et -3 que celle-ci s’engage à louer pendant 12 ans :

920 x 254 = 233 680 € HT HC (hors taxes hors charges) x 12 = 2 804 160 € + les charges

On rembourse à l’acquéreur le prix d’achat du terrain !

Ce qui est donc certain, c’est ce que cette opération coûtera au minimum à la ville. Il faut rajouter à cette somme de 2,8 millions les charges et dépenses de fonctionnement, en particulier le paiement du forfait annuel d’entretien et de collecte qui sera versé gestionnaire ou délégataire (actuellement plus de 220 000 € à Indigo-ex Vinci, pour 499 places).
CA 2015

A la question de savoir combien les taxes payées par les entreprises et la location de ses places à des particuliers rapporteront, les réponses sont très vagues.

 Peut-on compter sur des rentrées fiscales plus intéressantes parce que payées par des entreprises ? Rien n’est moins sûr ! Depuis le 1er janvier 2016, le développement économique est devenu une compétence de notre Communauté d’Agglomération. Les communes sont placées sous le régime de la fiscalité professionnelle unique (FPU).  A ce titre, c’est l’agglo qui « perçoit le produit des impositions économiques des communes regroupées, vote le taux de la CFE et décide des exonérations » (la taxe d’apprentissage n’existe plus). Alors, quel intérêt fiscal y a-t-il à accueillir des entreprises plutôt que des logements ?
Fiscalité professionnelle
vidéo CM 23/05/16 à 2mn40

De plus, la ville louera les places au promoteur sensiblement au prix où les particuliers louent leur place au Parking Libération (parking de la gare) au tarif annuel le moins avantageux. Pour une opération financièrement à peu près neutre, il faudrait par exemple que 100% des places trouvent preneurs en abonnements permanents et non avec des abonnements diurnes (7h-21h). Vu l’emplacement dans la ville, ne comptons pas trop sur un très bon taux de remplissage horaire, peu probable hors mercredi et samedi matin !

Si l’on se base sur les redevances payées par les usagers des Parkings Libération et Graviers (393 559,77 € pour 385 et 114 places en 2015) on peut espérer 200 000 € de recettes annuelles. La ville ne rentrera jamais dans ses frais pendant 12 ans !
CA 2015
Remarque : nous payons déjà pour les places qui n’ont pas encore trouvé preneurs à la résidence Georges V. Là aussi, un besoin surestimé ?

100% d’abonnements semaine ? A défaut d’être possible, est-ce même souhaitable ? Rappelez-vous, « Le niveau -2 sera accessible aux camionnettes du marché » Il faut donc leur réserver des places le mercredi. Ces places seront-elles payantes ? Dans ce cas, les vendeurs ambulants continueront peut-être à se garer en zone non réglementée. Seront-elles gratuites au titre du soutien au commerce local ? Dans ce cas, c’est le contribuable qui les paye.

On peut se poser les mêmes questions pour le stationnement des clients du marché. Des places réservées le mercredi ? Payantes ? Si c’est payant, les gens viendront-ils toujours au marché ? Ou alors 1h gratuite comme au parking Libération ? Dans ce cas, ce parking souterrain peut être un plus pour le marché mais reste une charge pour la ville.

Autre question, d’importance :

Que se passera-t-il au bout de 12 ans ? « le parking, ils pourront pas en faire autre chose qu’à un moment la ville pourra le racheter … »
vidéo CM 23/05/16 à 1mn20

 En résumé, la ville “donne” le terrain puis achète le parking dont elle pense avoir besoin.

Une bonne opération pour le contribuable ou pour le promoteur ?

Opération parking du marché – Un ACQUEREUR connu mais toujours solide ?

CAP 78 CONSTRUCTION AMENAGEMENT PROMOTION est une société dont l’activité est la promotion immobilière de logements. Son siège actuel n’est plus celui mentionné dans la délibération. Elle a déménagé plusieurs fois dans Maisons-Laffitte, dans différentes de ses propres opérations : 17/19 rue de Lorraine, 34/36 rue Jean Mermoz, 5 rue du Fossé.
Les différents sièges
C’est la société qui avait remporté le concours de charges foncières de la ZAC Mermoz (logements, équipements et commerces) en 1997.
CAP Mermoz

Son gérant, Gilbert xxx, est né en xxx : il a xxx ans.
Présentation de Gilbert xxx

Les derniers chiffres clés accessibles sur internet datent de 2013 : 0 salarié en fin d’année (tranche d’effectif), un chiffre d’affaires 2013 inférieur au prix d’achat de la parcelle que la ville lui vend et un résultat négatif sur cet exercice.
Derniers chiffres clés
Les chiffres 2014 ne sont pas accessibles sur internet : « comptes déposés avec déclaration de confidentialité ».
Comptes 2014

Aujourd’hui, Cap 78 est-elle (toujours ?) une entreprise dimensionnée pour mener un tel projet ?

Pour ce projet comme pour celui de la Zac Mermoz, Cap 78, société gérée par Gilbert xxx, travaillera avec un homonyme,  Pascal xxx, architecte, lequel n’est pas un inconnu à Maisons-Laffitte. Associé à 2 autres architectes, il avait remporté le concours pour l’extension du CSC en 1998.
Aménagement de l’îlot Mermoz
Résultat concours extension et restructuration du CSC
Extension et restructuration du CSC

Est-ce suffisant pour nous rassurer ?

Opération parking du marché – POUR TERMINER ?

Seulement 15 membres de l’actuel Conseil Municipal avaient assisté aux débats en 2012. 13 d’entre-eux avaient approuvé la délibération à l’époque.

Pour les 20 autres, cela signifie que ce projet est un nouveau projet. Il n’y a pas eu de commission pour préparer cette « régularisation ». Et seulement 20mn de débat en Conseil Municipal. Cette délibération nous a donc paru extrêmement prématurée.

Nous avons demandé le report de ce vote. Il nous a été refusé.

Nous avons demandé un vote à bulletin secret, de manière à chacun puisse se prononcer en conscience sans se trouver en conflit de loyauté avec les représentants de l’ancienne équipe municipale majoritaire ici présents. Cela nous a été également refusé.

Nous avons voté contre.

Cette opération nous semble être un immense gâchis. La ville était propriétaire d’un joyau, d’une pépite : un terrain constructible de 4000 m2 en plein centre-ville. Le maire nous entraîne dans un projet qui se révélera probablement inutile et certainement très coûteux : 2,8 millions de location sur 12 ans pour finalement devoir racheter ce parking à la fin.

Il aurait été sans doute moins coûteux de profiter de l’annulation de la délibération de 2012 autorisant le maire à céder le terrain pour se dédire. Le dédommagement de l’acquéreur lésé se serait certainement monté à un montant inférieur.

Nous aurions pu porter un projet autrement plus utile. La ville a besoin de construire des logements et des équipements. Nous aurions pu avantageusement allier les deux : un conservatoire, une médiathèque, une école … au rez-de-chaussée et du logement en accession libre au-dessus. Le terrain aurait été mieux valorisé pour la ville et le m2 bâti pour le promoteur. Et l’on aurait pu même conserver la construction d’un parking mieux dimensionné en sous-sol.

Et que l’on ne nous reproche pas d’être contre le développement économique de la ville. D’autres zones de la ville sont prévues pour accueillir des entreprises. Mais il est aussi important de revivifier le commerce actuel, à commencer par celui de la place du marché. Y placer un équipement aurait été un bon moyen d’augmenter et de pérenniser la fréquentation de ce site.

Peut-être n’est-il pas encore définitivement trop tard  ?

Tribune libre du magazine municipal – Edition de juin 2016

Notre « non » au vote du budget

Voici pourquoi nous n’avons pas voté le budget 2016 au conseil municipal du 4 avril :

– Ce budget n’a fait l’objet d’aucune communication aux Mansonniens avant sa présentation au Conseil : le Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) n’a pas été posté en temps utiles sur le site internet de la ville, alors que c’est obligatoire.

– Les annonces d’investissements sont des bouteilles à la mer. Aucun processus de décision n’est établi pour les projets présentés : extension du centre de loisirs Clos Laisné, réalisation d’un nouveau conservatoire, réhabilitation du centre Ianchelevici, création d’un nouveau gymnase… Aucun lien n’est fait avec le PLU (Plan Local d’Urbanisme) en cours d’élaboration, aucune priorité, aucun calendrier… Cela fait au moins trois ans que le nouveau gymnase est cité dans le budget ! Nous risquons d’attendre encore.

– Ce budget sera encore une fois certainement excédentaire. Chaque année, après nous avoir annoncé des temps difficiles, la municipalité constate  – ô surprise ! – que le budget dégage un excédent. On peut trouver que c’est une bonne nouvelle. Mais où est la sincérité obligatoire dans l’élaboration d’un budget ? Cet excédent, c’est nos impôts…

La surprise de ce budget, c’est la diminution du montant du prélèvement du Fonds de Péréquation Intercommunal et Communal (FPIC) d’un million d’euros par rapport aux prévisions. Un million qui reste dans les caisses de notre commune ! Comme quoi les décisions du gouvernement entraînent de bonnes nouvelles pour notre ville. Nous proposons donc au maire de rédiger un erratum à son édito d’octobre 2015, intitulé « Halte au racket de l’Etat ! » Tout en nuances, bien sûr…

Il nous annonce le maintien probable des taux de fiscalité. Mais ceux-ci restent élevés (7ème ville où la taxe d’habitation est la plus élevée sur les 30 villes importantes des Yvelines). Les années précédentes, notre groupe s’est opposé aux augmentations de fiscalité locale. En 2016, c’est une diminution de celle-ci que nous attendions. Nos voisines l’ont bien fait : Conflans (-28%), Poissy (-31%), Saint-Germain (-32%)…

Enfin, le gouvernement aide les collectivités pour financer leurs projets, notamment en matière d’environnement et de transition énergétique. C’est le moment d’avoir des idées, de les présenter aux Mansonniens et d’en programmer la mise en œuvre, dans le cadre du PLU. Maisons-Laffitte peut saisir l’occasion. C’est parce que nous saurons développer des projets, que notre commune conservera sa qualité de vie et son attractivité.

Christine LE BERT, Maika BAMPS, Nicolas MOURLON

Tribune libre du magazine municipal – Edition de mai 2016

Le département, la commune et l’action sociale… un an après

 Au printemps 2015, les électeurs yvelinois ont choisi de reconduire la majorité départementale, notamment son président, à peine revenu de 6 ans d’inéligibilité prononcés en 2006 pour corruption passive et recel d’abus de biens sociaux.

Souvenez-vous de la campagne. Il était rappelé l’importance du niveau départemental pour les politiques sociales (ce dont nous convenons) ! Vos candidats élus, Pierre Fond et Janick Géhin, promettaient de mener un politique ambitieuse pour les familles et de porter les projets de nos villes pour obtenir l’aide nécessaire du conseil départemental.

Un an après, quel bilan pouvons-nous tirer des premières décisions ?

Faut-il rappeler la hausse fulgurante de la part départementale de la taxe foncière (+ 66 % !) ou l’annonce (qui changera vraiment notre vie, à coup sûr !) d’un rapprochement entre les départements des Hauts-de-Seine et des Yvelines pour faire barrage à la Métropole… ?

Le site du Conseil départemental justifie la hausse de la taxe foncière pour maintenir les investissements et un plus grand contrôle en matière de dépenses sociales. Mais qu’en est-il réellement et quels impacts pour notre Communauté d’agglomération :

–          La fin du cofinancement du secteur petite enfance représente une dépense supplémentaire pour les communes : au total, la baisse des subventions aux crèches atteint 1.8 M€ pour notre Communauté d’agglomération,  dont 270 000 € à Maisons-Laffitte.

–          A Maisons-Laffitte, comme à Sartrouville et le Pecq, 3 PMI ont fermé.

–          A Sartrouville, l’Association d’Insertion Professionnelle (AIF) et à St- Germain l’Association de Prévention (APSY) ont disparu suite au désengagement du département. A travers eux, c’est le financement des actions de prévention et en faveur du retour à l’emploi des allocataires du RSA qui est attaqué.

–          La culture n’est pas épargnée non plus, avec des coupes sombres dans le financement du théâtre de Sartrouville, de l’Académie Gabriel Fauré à Louveciennes et du Conservatoire au Pecq

Le Conseil Départemental des Yvelines prétend que le budget de rigueur qu’il impose à l’action sociale est imposé par « le contexte d’asphyxie imposé par le gouvernement ». En 2015, année électorale, le budget de l’action sociale représentait 58 % du budget de fonctionnement de la collectivité. En 2016, il est porté à 54 % – ce qui traduit bien une volonté politique de remettre en cause le principe de solidarité dont le département est investi. C’est bien l’exécutif du département, soutenu par la majorité municipale, qui en porte la seule responsabilité.

   Nicolas MOURLON, Maika BAMPS, Christine LE BERT

Tribune libre du magazine municipal – Edition de avril 2016

Coopérations intercommunales … interdépartementales ?

 2012 : M. Myard s’oppose à l’obligation d’engager Maisons-Laffitte dans une intercommunalité… Janvier 2013 : Maisons-Laffitte intègre la Communauté de Communes « minimaliste » Maisons-Mesnil.

2015 : M. Myard s’oppose à la carte préfectorale des nouvelles intercommunalités…

Janvier 2016 : conformément à cette carte, Maisons-Laffitte intègre la Communauté d’Agglomérations Saint-Germain Boucles de Seine.

1er janvier 2016 : dissolution de la Communauté de Communes Maisons-Mesnil… et création du Syndicat Maisons-Mesnil.

Quatre ans après avoir tenté de refuser l’intercommunalité, M. Myard se démène pour lui permettre de perdurer ! Parce que la coopération Maisons-Mesnil est incontournable… On ne le lui fait pas dire !

Combien de temps lui faudra-t-il avant d’arriver au même constat pour notre nouvelle Communauté d’Agglomérations ? Peut-être moins : celle-ci permet à notre ville d’économiser plus d’1 million d’Euros. En effet, le dispositif de péréquation financière entre collectivités riches et pauvres (FPIC), issu de la mandature de Nicolas Sarkozy, est calculé au niveau de l’interco. Notre nouvelle communauté a des critères foncièrement différents de notre communauté de communes antérieure. Sans cela, notre contribution qui était de 1,316 M€ en 2015 aurait dû être portée à 1,6 M€ en 2016. Elle ne s’élèvera qu’à 460 000 € maximum !

M. Myard dénonçait une intercommunalité inutile et coûteuse. Constatons que la réalité lui donne tort.

En revanche, les choix faits en matière de gouvernance s’avéreront eux peut-être coûteux. Une assemblée composée de 92 conseillers communautaires : le maximum prévu par la loi. Un exécutif composé d’1 président et de 15 vice-présidents : toujours le maximum prévu par la loi. Et comme ces 16 postes ne suffisaient pas pour satisfaire les maires des 20 communes de notre nouvelle interco, on y a rajouté 4 postes de conseillers communautaires délégués… Attendons maintenant la fixation de leurs indemnités et des taux d’impositions.

Et que dire du projet de fusion des départements des Yvelines et des Hauts-de-Seine ? Alors que nos maires de droite ont épuisé tous les recours pour refuser notre nouvelle intercommunalité, nos conseillers départementaux envisagent une coopération d’une envergure encore plus importante. Allez comprendre ! Surtout que M. Pierre Fond, président de notre communauté d’agglomérations, fait partie des maires qui s’y sont opposés… et qu’il est aussi notre conseiller départemental et le 1er vice-président de cette assemblée !

   Maika BAMPS, Nicolas MOURLON, Christine LE BERT

Tribune libre du magazine municipal – Edition de mars 2016

Pour un PADD plus ambitieux

Le PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable) est la 2ème étape obligatoire dans l’élaboration de notre futur PLU (Plan Local d’Urbanisme). Il fixe les principes d’évolution de notre ville et l’engage pour les 10 à 15 prochaines années.

Au conseil municipal du 14 décembre : débat sur le PADD. L’occasion de poser des questions. Une fois encore, le débat tourne court. Ce document est trop vague ? Le maire s’en félicite : « Pas question de se lier les pattes avec quelque chose de précis »… Et le répète lors de la réunion publique de présentation de ce PADD, le 25 janvier.

Comment peut-on envisager le futur de notre ville en n’écrivant le mot « gare » que deux fois ? L’avenue de Longueil n’est même pas citée… Quel exploit de rédiger 25 pages en « oubliant » ces deux éléments si structurants et incontournables !

Quelle modification de la réglementation pour le centre-ville ? Quel plan de zonage ? Le droit à construire sera-t-il plus important aussi dans le parc et dans la zone pavillonnaire ? Les réponses aux questions précises posées par des habitants ou des commerçants restent évasives.

Pour construire 72 nouveaux logements par an, Jacques Myard a décidé de densifier le centre-ville.  Soit ! Mais comment, dans quelle mesure ? « C’est un milieu minéral », a-t-il lâché en conseil municipal.  Qui visiblement le restera : on devra se contenter des espaces verts privés existants,  espaces amenés à être réduits puisque rien n’est prévu pour en créer ou simplement les conserver . Rien non plus dans les espaces publics… Cette densification doit être encadrée et  accompagnée : avec quels équipements ? Où ? Comment ?

Autres oubliées de ce PADD, les circulations intra-urbaines. A peine trois lignes sur les circulations douces : « Assurer les conditions de circulation apaisée (…) en réfléchissant au développement possible de pistes cyclables, de cheminements piétons et d’espaces partagés… » Rien de concret sur les zones partagées ou les zones 30 que le maire semble découvrir.

Rien non plus sur le périmètre gare RER – gare routière – sortie du parking souterrain – avenue du général de Gaulle – rue Saint-Nicolas. Il faut repenser cette zone potentiellement dangereuse, où se croisent de nombreux piétons, cyclistes, automobilistes et usagers des transports en commun.

Beaucoup de mutations indispensables ne sont pas prévues. Dans ce document, si le verbe « préserver » est utilisé 15 fois, le verbe « créer » seulement 2 fois. Tout est dit.

L’élaboration du PLU est un acte démocratique important. A chaque étape, on peut encore intervenir. Mobilisez-vous à nos côtés pour en améliorer le contenu.

   Christine LE BERT, Maika BAMPS, Nicolas MOURLON

Tribune libre du magazine municipal – Edition de février 2016

Un accord universel sur le climat,… à quelques kilomètres de Maisons-Laffitte

Du 30 novembre au 12 décembre 2015, les chefs d’Etat et délégations du monde entier se sont réunis au Bourget pour une conférence décisive dans la prise en compte des enjeux climatiques et environnementaux. Jamais un enjeu n’avait rassemblé autant de chefs d’Etat et de gouvernement, jamais il n’y avait eu autant de contributions et de mobilisations.

 Un accord universel a été approuvé par l’unanimité des délégations étrangères.

 Une unanimité sans abstention, Monsieur le Maire !

 C’est un accord historique qui vise à limiter la hausse des températures en-deçà de 2 degrés, et de 1,5 degré d’ici la fin du siècle. Ceci a été possible grâce à la mobilisation de nombreuses personnes et institutions : gouvernement, administrations, entreprises, associations et bien sûr, les collectivités.

 Avec cet accord, nous entrons dans l’ère du bas carbone ! Et pourtant, loin de s’inscrire en rupture, il témoigne d’une prise de conscience progressive, d’une volonté collective de répondre au défi et à l’urgence climatiques.

 Nous savons que nous sommes tous concernés par l’enjeu et que nous pouvons agir au quotidien. La ville de Maisons-Laffitte peut agir dans les décisions d’investissement et de planification qu’elle sera amenée à faire. Mais le sait-elle vraiment ?

 A l’heure où vous lirez ces lignes, vous aurez peut-être assisté à la réunion publique de présentation du Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) de notre ville. Etape obligatoire de l’élaboration de notre futur PLU (Plan Local d’urbanisme), celui-ci devrait fixer les principes d’évolution de la ville. Mais les sujets structurants sont, le plus souvent, simplement évoqués dans une formule « incantatoire » et non contraignante.

 D’autres étapes permettront d’améliorer la copie. Au cours de cette année, vous serez associés pour dessiner l’avenir de notre ville, au travers de l’élaboration du PLU. Mobilisez-vous, à nos côtés, pour un véritable développement des déplacements doux, pour l’amélioration des transports en commun, pour le développement des solutions de recyclage et l’accompagnement à la rénovation thermique des bâtiments.

 Maisons-Laffitte peut devenir une ville à la pointe de l’enjeu environnemental et de la transition écologique, loin des joutes stériles et dépassées sur la fermeture des voies sur berges à Paris, dont notre Maire ne comprend manifestement pas l’enjeu !

 Nicolas MOURLON, Christine LE BERT, Maika BAMPS