Il semblerait que le Conseil d’Administration de l’Hôpital des Courses ait pris deux décisions la semaine dernière : la nomination d’un médiateur et le remplacement de la directrice, pourtant en poste depuis moins d’un an.
Si cela se vérifie, il s’agit d’un aveu d’échec pour l’équipe dirigeante menée par M. Myard, président du Conseil d’Administration. Après des années de mauvaise gestion du personnel et du patrimoine (voir notre tribune de juin 2013 ci-dessous), celui-ci nous montre son incapacité à gérer la crise actuelle.
L’Hôpital des Courses doit rester un hôpital de proximité avec de vraies urgences et donc avec un service de chirurgie !
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Rappel. Notre tribune libre dans le bulletin municipal de juin 2013.
Hôpital des Courses : les raisons de la colère
250 personnes défilant dans Maisons-Laffitte [1] , ce n’est pas fréquent. Le 20 avril, nous avons pris la mesure de la colère des salariés du CHC et de l’inquiétude de la population mansonnienne.
La fermeture de la chirurgie nous concerne tous.
On nous dit qu’avec 1500 opérations par an, le bloc est loin du seuil des 6000 imposé par l’Agence Régionale de Santé. Mais ce seuil n’est que de 2000 !
On nous dit que l’établissement accuse un déficit d’1,8 millions en 2012. On nous dit que les frais de personnel sont trop importants par rapport à l’activité, que les chirurgiens n’opèrent pas assez… Mais qui s’occupe de la gestion des ressources humaines ?
Et qui s’occupe du patrimoine immobilier ? Le CHC avait acheté une maison avenue Belleforière qu’il a laissée à l’abandon puis revendue. Il a acheté une nouvelle maison avenue Nicolas II en 2009. Elle aussi est toujours à l’abandon !
Le CHC est un établissement de santé privé d’intérêt collectif. Il est géré par une fondation qui a nommé M. Myard à la présidence de son conseil d’administration et M. Sémo, conseiller municipal délégué à la santé, à la vice-présidence. Ce n’est donc pas le Conseil Municipal, mais nous n’en sommes pas loin !
La composition de ce Conseil d’administration semble bien opaque. Le personnel a posé une question à ce sujet en octobre, restée sans réponse à ce jour. Il n’a qu’un représentant élu et 2 représentants du Comité Médical d’Etablissement (sans droit de vote). Et quand ceux-ci nous disent qu’il leur est très difficile de prendre la parole, nous ne sommes malheureusement pas surpris ! Comme toujours avec M. Myard, ils sont mis devant le fait accompli.
Quand considérera-t-on que les salariés sont des partenaires qui ont autant besoin que le conseil d’administration de trouver une solution pérenne ? Eux, c’est leur salaire qui est remis en cause !
La situation actuelle est avant tout le résultat d’une mauvaise gestion du personnel, du patrimoine et de la gouvernance.
On nous parle d’un partenariat avec la MGEN : sa direction n’en avait pas encore entendu parler en février.
On nous parle d’un partenariat avec l’hôpital de Poissy : celui-ci est en gros déficit et en pleine restructuration.
On nous dit que nous conserverons des urgences au CHC. Mais où croyez-vous que les secours transporteront les urgences chirurgicales ? Quand on sait que le délai moyen de prise en charge aux urgences de Poissy est de 6 h (¾ h au CHC), on mesure ce que l’on va perdre !
Nous voulons conserver un vrai hôpital à Maisons-Laffitte, avec des vraies urgences. Ecoutons M. Myard en réponse à un conseiller municipal d’opposition parlant il y a déjà un an de menaces sur la chirurgie au CHC : « Le service de chirurgie doit être maintenu. […] Le service des urgences qui ne peut fonctionner qu’adossé à un service chirurgical, serait lui-même menacé dans ce cas ! » [2].
Nous ne le lui faisons pas dire ! Ne fermons pas la porte à la recherche d’autres solutions !
Maika BAMPS, Christine LE BERT et Marc LEFOULON
[1] Le Parisien 21/4/13
[2] Conseil Municipal 5/4/12