Blog

Projet de PLU : l’avis de la section PS de Maisons-Laffitte

plu

Par arrêté n°430/2016 en date du 23 septembre 2016, le Député-Maire a décidé de  procéder à une enquête publique sur le projet de Plan Local d’Urbanisme (PLU) arrêté le 20/06/2016 pour la commune de Maisons-Laffitte.

La section de Maisons-Laffitte du Parti Socialiste formule les observations suivantes sur le projet soumis à consultation :

Retrouvez le document pdf en cliquant ici: PLU ML – Avis du PS

1/ Une démarche insuffisamment participative :

Un PLU est un projet éminemment politique en ce qu’il fixe un projet pour la ville à moyen et long-terme et détermine la stratégie et les moyens pour le mettre en œuvre. La démocratisation la plus large possible est donc souhaitable, d’autant qu’elle est du ressort du conseil municipal.

Au-delà des trois présentations publiques légales des différentes étapes du PLU (Diagnostic, PADD, etc.) et de la présente consultation organisée sur le projet arrêté, nous regrettons qu’une démarche véritablement participative n’ait pas été privilégiée dès le début des travaux. C’est une attente des Mansonniens comme l’illustre leur participation en nombre aux ateliers organisés le 15 Mars 2016, seule initiative allant au-delà des obligations légales et dans le sens d’une participation des habitants à l’élaboration du PLU.

Une telle démarche participative aurait notamment pu s’appuyer sur les conseils de quartier que nous appelons depuis longtemps de nos vœux, mais qui viennent seulement d’être créés.

2/ Une absence de vision, un projet de résistance :

Le Diagnostic préalable à l’établissement du PLU décrit les dynamiques à l’œuvre sur le territoire et soulève des enjeux importants pour notre ville sur de nombreuses thématiques (logement, équipement, développement durable, etc.). Malheureusement, à aucune des étapes ultérieures du PLU (Justification des choix, PADD, OAP) il n’est proposé aux Mansonniens une vision de l’avenir de la ville. Le vocabulaire dominant du PADD donne clairement le ton : la stratégie municipale est la préservation, la protection, le maintien de l’existant. L’effort consenti dans le projet arrêté n’est donc pas à la définition des moyens à mettre en œuvre pour concrétiser le projet municipal mais à la consolidation d’un projet de résistance. Résistance contre des objectifs qui seraient imposés à la ville de l’extérieur, résistance contre des évolutions qui ne la concerneraient pas.

Ainsi, il apparait assez clairement que la ville ne se dote d’un PLU qu’afin de retarder l’échéance du passage à un PLU intercommunal. Ainsi, le projet de PLU arrêté ne mobilise tous les outils d’urbanisme que pour sécuriser le statu quo.

Il n’est pas ici question de mettre en cause l’attachement partagé des Mansonniens pour le respect de la qualité de l’environnement et du patrimoine de notre commune. Nous regrettons par contre ce choix de leur présenter un projet défensif qui fait écho à un discours largement démenti par les faits :

  • La pression démographique ne vient pas de l’extérieur. Comme le démontre le diagnostic territorial, le solde naturel a toujours été positif à Maisons-Laffitte et le solde migratoire négatif. Il s’agit donc avant tout de loger les Mansonniens et d’adapter l’offre de logement à leurs attentes (ex. logements plus petits du fait du phénomène de desserrement des ménages : divorces, installation de jeunes qui souhaitent quitter leurs parents tout en restant dans leur ville, etc.).
  • Maisons-Laffitte n’est pas seule à devoir gérer une contrainte foncière forte, c’est même une caractéristique commune à la majorité des villes de la communauté urbaine du Grand Paris. Les objectifs d’accueil de population et de construction de logements fixés par les documents supra-communaux visent à ce titre à un aménagement organisé et solidaire des villes du territoire. Ces obligations règlementaires ne doivent pas être « prises en compte » mais respectées par chaque ville, pour ne pas faire porter l’effort sur les communes voisines. D’autant que les populations à loger ne viennent pas nécessairement d’ailleurs (Cf. soldes naturels et migratoires).
  • La construction de logements sociaux ne menace pas plus les atouts paysagers de Maisons-Laffitte que tout autre type de logement. Les logements sociaux ne diffèrent pas du parc privé par leur aspect extérieur mais par leurs conditions de financement et leurs procédures d’accès réglementées. Ils facilitent l’accès au logement des personnes dont les ressources financières modestes tendent à les exclure du parc privé. Environ 50% de la population de Maisons-Laffitte y serait d’ailleurs éligible. De plus, construire ne rime pas nécessairement avec enlaidir. La rénovation du parc de logements existants pose d’ailleurs le même enjeu, au-delà des objectifs de construction de logements supplémentaires. Pour y répondre, le PLU fournit des outils pour assurer une forme d’harmonie architecturale. A la ville de s’en saisir pleinement.

3/ Un projet non-abouti, des incohérences et des absences:

Nous regrettons aussi qu’un effort équivalent n’ait pas été consenti pour imaginer le Maisons-Laffitte de demain et plutôt mobiliser les outils nécessaires à la mise en œuvre ce projet. Le PLU porté à consultation nous semble donc non-abouti et marqué de nombreuses incohérences et absences.

  • Un projet non-abouti : Au-delà de son aspect défensif, le PLU proposé se garde de détailler précisément les projets considérés. Comme explicitement confirmé par le maire en conseil municipal « la ville ne veut pas se retrouver les mains liées ». Ainsi, les 5 Orientations d’Aménagement et de Programmation listées sont peu développées et leur périmètre ne comprend même pas les 15 projets listés dans la phase de diagnostic. De plus, certains projets de la ville pourtant déjà initiés (ex. parking du marché, îlot Longeuil) ou d’envergure importante (ex. Solférino, Hôtel Royal) ne font pas l’objet d’OAP et ne sont que succinctement détaillés. Pourtant les règles d’amendement d’un PLU ont été récemment assouplies et permettent à la ville d’effectuer les modifications nécessaires à l’intérêt général, même dans l’urgence.
  • Logements rue d’Achères vs. bureaux parking du marché : La phase de diagnostic démontre que l’enjeu prioritaire pour la ville est le développement de l’offre de logement plutôt que de locaux d’entreprises et mentionne à de nombreuses reprises que la municipalité est confrontée à une contrainte foncière forte. Pourtant, la ville engage une partie importante et stratégiquement située de ses réserves foncières (en plein centre-ville) dans un projet d’implantation de locaux d’entreprises sur le parking du marché. Aucune justification de ce choix n’est apportée dans le PLU et le projet en question est à peine mentionné. On notera également que l’implantation d’activités économiques rue Jean-Mermoz visait à créer une zone tampon entre la voie ferrée (bruyante) et l’habitat. Contre cette même logique, la municipalité soutient maintenant le projet sur le parking du marché (locaux d’entreprise en centre-ville)… et la construction de logements le long de la voie ferrée rue d’Achères.
  • Absence de plan d’action face à l’enjeu « diversification de l’offre de logements » : le diagnostic établit le constat d’une incohérence de plus ne plus forte entre l’offre importante de logements de grande taille et la demande croissante de logements de petite taille (décohabitation, etc.), sans définir aucun plan d’action sur le sujet.
  • Absence de plan d’action face à l’enjeu « adaptation de l’offre d’équipements » : le diagnostic rappelle les enjeux d’adaptation des équipements aux évolutions démographiques et à la croissance de l’emploi mais le projet de PLU ne qualifie ni les évolutions quantitatives ni les évolutions qualitatives. Nous nous interrogeons en particulier sur le pôle gare, les écoles, la bibliothèque, les capacités d’accueil de la petite enfance, les services de santé et les établissements d’accueil de personnes âgées. Nous regrettons toujours l’absence de projet de construction de certains équipements nouveaux (notamment une maison des associations) et la disparition d’autres équipements (Centre PMI).
  • Absence d’ambitions sur les espaces publics : le projet de PLU ne détaille aucune action de développement d’espaces de loisirs, de vie ou de convivialité (kiosques, bancs, aires de jeux, toilettes publiques, etc.). Il n’engage pas de relance du projet de « coulée verte » d’aménagement des berges de la Seine.
  • Absence de mesures concrètes pour améliorer la circulation urbaine et privilégier les liaisons douces : cheminements piétons, mise en accessibilité de la voirie, élaboration d’un plan de circulation pour les vélos, mise en place de signalétique urbaine, renforcement des modes de transports collectifs intra-urbains avec navettes électriques régulières, harmonisation des horaires Bus/RER, covoiturage, etc.
  • Des opportunités et des potentiels identifiés mais, au-delà de la réflexion et des intentions, peu d’initiatives concrètes pour les saisir. Ce constat, nous le faisons par exemple sur la question du développement économique (ex. préservation des commerces autour du marché, soutien à l’entreprenariat, développement du tourisme), mais surtout du développement durable (ex. valorisation de la géothermie profonde, rénovation thermique, valorisation des déchets verts, encouragement à la récupération d’eau ou au développement des énergies renouvelables, etc.).

 

Demain, un autre projet est possible :

Aujourd’hui comme demain, le PS à Maisons-Laffitte propose un autre projet pour notre ville, ouvert, solidaire et dynamique :

  • Une ville pleinement intégrée à son environnement qui qui répond de manière responsable à  l’accroissement des besoins en logement et emploi,
  • Une ville qui favorise la mixité sociale et se mobilise pour respecter ses obligations légales en matière de logement social,
  • Une ville qui repense ses espaces publics, ses équipements et ses services à l’aune de ses évolutions démographiques,
  • Une ville qui facilite la mobilité sous toutes ses formes, en privilégiant les circulations douces, les énergies alternatives et les transports en commun plutôt que la voiture individuelle.
  • Une ville à l’initiative pour relever le défi d’un développement durable en matière d’énergie, d’eau, de déchets, de lutte contre la pollution et de préservation de la qualité de vie.
  • Une ville intelligente, qui s’adapte à d’autres manières de vivre, prend le virage du numérique et en exploite les opportunités, qui profite aussi de l’émergence de formes de partage et de mutualisations multiples par exemple dans les domaines de l’habitat, du transport et de l’énergie.

PLU (Plan Local d’Urbanisme) : le dossier

IV. Les avis : contributions à la consultation publique
Avis de la section PS de Maisons-laffitte
Avis du Cadeb, de MLDD (M-L Développement Durable) et de Réseau Vélo 78
Avis du Préfet : DEFAVORABLE

III . La consultation publique : modalités et dates
L’avis d’enquête publique

II . Le projet arrêté mis en consultation publique
L’état initial
Le diagnostic
Justification
Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD)
Les Opérations d’Aménagements Prioritaires (OAP)
Le Réglement
Le plan de zonage
Les inscriptions graphiques
Le Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI)

I . La phase d’élaboration
Avant-propos : plaidoyer pour un PLU
Tribune libre du magazine municipal – Edition de mars 2013

1ère étape : la prescription
La délibération du Conseil Municipal du_18.11.2013

la démarche d’élaboration du PLU

2ème étape : le diagnostic et l’état initial
Le diagnostic environnemental
Le diagnostic humain et territorial
Présentation du diagnostic_1er_06_2015

3ème étape : le PADD (Projet d’Aménagement et de développement durables).
Le PADD : Support_de_présentation_25.01.2016
Le PADD : commentaires
Tribune libre du magazine municipal – Edition de mars 2016

4ème étape : la Traduction Réglementaire des objectifs du PADD composée d’Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP), du Zonage et du Règlement
La traduction réglementaire : présentation du 9 juin 2016
Les OAP 9.06.16
Le plan de zonage 9.06.16
Le réglement : comparatif PLU-POS 9.06.16
Tribune libre du magazine municipal – Edition de septembre 2016

Etude thèmatique
Les transports et les déplacements

Tribune libre du magazine municipal – Edition de novembre 2016

Conseils de quartiers : OUI, MAIS …

Conseil Municipal du 26 octobre 2016 : création des Conseils de quartier. Enfin !
Nous avons voté pour cette mesure que nous réclamions depuis plusieurs années. Parce qu’il est temps de donner la parole aux Mansonniens plus souvent. Parce qu’il est nécessaire de les consulter plus qu’une fois tous les 6 ans. Parce qu’il est indispensable d’écouter leurs doléances et leurs propositions en dehors des périodes électorales.
Nous avons donc approuvé la charte définissant la composition et les modalités de fonctionnement de ces conseils de quartier. Et pourtant celle-ci ne nous satisfait pas…
• Pour être candidat à un de ces conseils, il faut résider dans le quartier concerné ou représenter une association ou une institution. Mais si l’on est un artisan ou un commerçant qui y travaille, cela n’est pas possible. Dommage, il aurait été intéressant que ceux qui partagent le même espace avec des intérêts différents, si ce n’est divergents, se rencontrent et se parlent.
• On sait que les conseils seront composés d’une trentaine de membres. On sait qui peut être candidat. Mais on ne sait rien du mode de désignation des conseillers de quartier : élection, tirage au sort, désignation par le maire ? En réponse à notre intervention à ce sujet, celui-ci évacue la question : il y aura moins de 30 à 35 candidats par quartier, tout volontaire sera donc conseiller… Il est pourtant question d’une « liste d’attente » dans cette charte.
• En revanche, on sait qui ne participera pas aux conseils de quartier : les conseillers municipaux d’opposition. Notre maire a peur qu’en notre présence ceux-ci se transforment en Conseil Municipal bis. Tous ceux qui ont déjà assisté à une commission extra-municipale (Participation, Développement Durable, Transports…) savent pourtant que nous restons en retrait lors de ces réunions. Mais nous tâchons d’en faire partie afin d’entendre les problématiques des habitants. Pourquoi ne pas permettre notre présence, au moins en auditeurs sans possibilité d’intervention. Aurait-on quelque chose à cacher ?
Malgré ces imperfections, nous espérons que vous serez nombreux à vous saisir de ce nouvel outil de démocratie de proximité. Comme nous espérons que vous avez été nombreux à vous exprimer dans le cadre de l’enquête publique sur le projet de PLU de notre ville. Si ce n’est déjà fait, il vous reste jusqu’au 18 novembre pour le faire.
N’hésitez pas à vous faire entendre.

Maika BAMPS, Nicolas MOURLON, Christine LE BERT

Conseil municipal du 26 septembre 2016. Le film

Film intégral (aux erreurs et aux imperfections de notre caméra près, et merci de nous signaler d’éventuelles erreurs de montage) du conseil municipal tenu le 26 septembre 2016.

1. Introduction. Accueil d’une nouvelle conseillère municipale, Natacha Monnet. Observations de Maika Bamps sur les compte-rendus, le PLU et le parking du marché. Budget de la piscine.

2. Sécurité, hippodrome . Sécurité dans les écoles. Hippodrome (intervention d’Eric Lauvernay).

3. Hippodrome. Artistes. Remagen. Police municipale. Explications de Jacques Myard. Gestion de France-Galop. Journée “ateliers d’artistes” (Marie-Odile Colatrella). Rencontre Remagen (Anne Vuaille). Armement de la police municipale (Charles Givadinovitch, réponse de Gino Necchi et de Jacques Myard).

4.Fibre optique. Piscine. Circulation Réseau fibre optique de la ville (questions de Natacha Monnet et Eric Lauvernay). Résultats de la piscine (question d’Isabelle Herr). Circulation en ville (question d’Anne Lavagne)

5. Circulation. Tarification . Circulation (fin de la réponse de Jacques Myard). Tarification de prestations au quotien familial (question de Maika Bamps, réponse de Jacques Myard et Brigitte Boiron).

6. Commissions. Comptes. Subvention . Nouveaux membres dans les commissions. Subvention pour son la publication de son ouvrage à M. Gachet.

7. Amortissements. Cessions, acquisitions, expropriations .

8. Comptes . Subventions, Personnel Question de Maika Bamps sur le nombre de logements sociaux. Subvention Crêche Duverdy. Personnel communal.

9. Personnel. Conseils de quartier . Explications de Gino Necchi su les points de personnel. Ouverture du débat sur les conseils de quartier. Présentation par Jacques Myard.

10. Conseils de quartier, suite . Autres

11. Conseils de quartier Votes

12. Conseils de quartier Votes. Dépouillement. Conclusion.

Prochain conseil le 14 novembre.

(Images de Pierre Berger)

Tribune libre du magazine municipal – Edition de octobre 2016

Une rentrée active
et solidaire

• La rentrée est passée, avec son cortège de dépenses inévitables (fournitures, restauration scolaire, inscriptions à des activités sportives, culturelles). Une période difficile pour les familles aux revenus modestes. En conseil municipal, nous persistons à demander la tarification fondée sur le quotient familial pour la cantine et l’étude mais le maire s’obstine. Il refuse d’adopter ce système pourtant mis en place dans de nombreuses communes semblables à la nôtre.

A Maisons-Laffitte, seules les prestations permettant à la ville de percevoir des subventions de la CAF proposent une tarification au quotient. C’est le cas des centres de loisirs. Mais là encore, nous sommes loin d’une tarification équitable et solidaire : que vous viviez avec 0 € ou 2340 € par mois, que vous ayez 1,2,3 ou 4 enfants à charge, vous paierez le même tarif. Une refonte du mode de calcul de ces quotients nous avait été promise il y a 18 mois … Les ménages mansonniens attendront encore.

• Dernière étape avant l’approbation fin 2016 du Plan Local d’Urbanisme : l’enquête publique, qui permet à chacun d’entre nous de consigner ses observations, propositions et contre-propositions sur le registre d’enquête. A l’heure où nous écrivons cette tribune, nous n’avons aucune information sur les modalités de cette consultation qui doit se dérouler en octobre. N’hésitez pas à y participer.
Ce PLU, dont le principal objectif est de ne rien changer, manque terriblement d’ambition. Les grands oubliés sont les transports et les déplacements. Alors que la tendance est à la réduction des déplacements automobiles (de plus en plus de Mansonniens ont recours à des déplacements “doux”), à Maisons-Laffitte on continue de ne penser qu’au tout-voiture.

• Jeudi 8 septembre, nous avons repris notre rendez-vous mensuel avec les Mansonniens. Venez nous retrouver pour ce prochain moment de démocratie participative le premier jeudi d’octobre. Nous avons besoin de vous, de votre avis, de vos questions et suggestions sur toutes les problématiques de notre ville (le parking du marché, l’urbanisme, etc). Vous pouvez aussi consulter les dossiers consacrés à ces deux sujets sur notre site internet et y trouver des vidéos des précédents conseils municipaux.

Christine LE BERT, Maika BAMPS, Nicolas MOURLON

Tribune libre du magazine municipal – Edition de mars 2013

Pour un projet de ville à Maisons-Laffitte ?

Comme l’a écrit M. Myard, la loi du Grand Paris votée en 2010 nous oblige à construire 72 logements supplémentaires par an ces 25 prochaines années. Il nous faudra donc maintenir le rythme de construction de la décennie 1999-2009 durant laquelle ont vu le jour de grands projets (71 logements par an, source INSEE). Comment faire, maintenant que la ville ne possède plus de réserves foncières constructibles ? Une des dernières était le parking du marché : 5000 m2, un parking souterrain, des locaux d’activités… mais 0 logement prévu !
M. Myard semble avoir la solution : « la réhabilitation des dents creuses ». Pour ne pas bouleverser le caractère résidentiel de notre ville, il veut densifier le centre des îlots urbains, comme actuellement l’îlot Longueil. On conserve le bâti existant le long des rues et on construit à l’arrière. M. Myard oublie que ces terrains ne lui appartiennent pas. Va-il continuer à jouer au bras de fer avec les propriétaires des parcelles concernées ? Qui seront les prochains ? Mystère !
Notre ville s’est transformée ces 15 dernières années. La construction de 72 logements par an pendant les prochaines la transformera encore. Pour éviter les opérations au coup par coup, sans cohérence globale, un projet à long terme est indispensable. Un outil existe : le Plan Local d’Urbanisme. Or, notre urbanisme est régi par un Plan d’Occupation des Sols datant de janvier 2000, dont l’un des objectifs est d’« équilibrer la population plus que réellement l’accroître » ! Quoiqu’en dise M. Myard, ce POS ne répond plus aux nécessités actuelles. Il ne tient compte ni de la loi SRU, ni de la loi Grand Paris.
Plus ambitieux que le POS, le PLU présente un vrai projet de Ville. Il définit le projet global d’aménagement de la commune. Son but est de rechercher un équilibre entre développement urbain et préservation des espaces naturels dans une perspective de développement durable. Au-delà de l’occupation du sol, il prend en compte le renouvellement urbain, l’habitat et la mixité sociale, la diversité des fonctions urbaines, les transports et déplacements…
Plus démocratique aussi. Ce plan doit faire l’objet d’un débat en conseil municipal, mais il doit surtout être précédé d’une concertation qui permet d’informer et d’associer les habitants en amont des décisions qui concernent leur cadre de vie. Il faut que le public puisse réagir dès les études préalables, avant que des décisions irréversibles soient prises.
Plus collectif enfin. Le PLU peut être mis en place au niveau intercommunal avec Le Mesnil-le-Roi. Il favoriserait une meilleure cohérence dans l’aménagement des deux villes et une réflexion à plus grande échelle sur les transports, les logements et les espaces à préserver.

Notre ville va changer. Ne laissons pas l’équipe en place décider seule de notre avenir.
Maika BAMPS, Christine LE BERT et Marc LEFOULON

Tribune libre du magazine municipal – Edition de septembre 2016

Les oubliés du projet de PLU

Le conseil Municipal du 20 juin 2016 a arrêté le projet de PLU, ce qui signifie qu’il sera prochainement mis à disposition du public afin de recueillir votre avis. Cette étape est importante et nous avons fait le choix de ne pas la retarder, malgré nos différences de vue avec le document proposé par la majorité municipale.

En effet, nous pensons que ce projet ne répond pas aux enjeux de notre commune notamment en matière d’aménagement et de déplacement.

Souvenez-vous, le Conseil Municipal a prescrit le 18 novembre 2013 la révision du Plan d’Occupation des Sols, dont l’un des objectifs était de « réfléchir à l’amélioration de la circulation et du stationnement de la commune et favoriser quand cela est possible les déplacements alternatifs aux véhicules motorisés ».

Au moment du diagnostic, les études confirmaient la nécessité « d’accompagner la tendance observée des Mansonniens à la réduction des déplacements automobiles au profit des modes plus doux ».

Et pourtant, au moment de traduire ces objectifs dans le projet d’aménagement et de développement durable (PADD), puis dans le projet de règlement, plus rien, silence radio,… ou presque.

Alors que le PADD arrête les orientations générales concernant les transports et les déplacements, aucun des axes de développement ne porte vraiment sur le sujet. Une petite partie de l’axe consacré à la croissance urbaine renvoie la question des modes doux à une réflexion ultérieure… et résume la question des transports à celle… du stationnement.

Le règlement n’est pas plus disert. Faciliter les déplacements en mode doux revient comme un leitmotiv, mais ne s’appuie sur aucun projet concret :
– rien pour faciliter le cheminement piéton : élargissement de trottoirs, création de cheminement.
– pas de trame cyclable
– pas de réflexion d’ensemble sur les déplacements qui ne se font pas tous vers la gare mais aussi vers les équipements (écoles, gymnases, piscine, conservatoire…)
Si on y rajoute qu’il n’y a pas non plus de création de places ou de lieux de convivialité, ce que l’on constate, c’est que l’homme sans voiture est absent de ce PLU.

Il est encore temps de répondre aux attentes des Mansonniens telles qu’ils les ont exprimées dans le cadre de la concertation, notamment en vue de « l’amélioration des espaces publics et des déplacements » …

Il est encore temps de vous exprimer sur le site de la ville, puis lors de l’enquête publique.

Parlons en le jeudi 8 septembre à 19h00, à l’Avenue.

Nicolas MOURLON, Maika BAMPS, Christine LE BERT

Les transports et les déplacements dans le PLU de Maisons-Laffitte

1ère étape : la prescription du PLU. Les déplacements font partie des objectifs.
Le Conseil Municipal a prescrit Le 18 novembre 2013 la révision du Plan d’Occupation des Sols valant transformation en Plan Local d’Urbanisme :
En parallèle de la recherche d’une meilleure compatibilité du document d’urbanisme ancien avec le nouveau cadre réglementaire, les objectifs principaux de la révision du Plan d’Occupation des Sols valant transformation en Plan Local d’Urbanisme tendent à :
1         Maîtriser et Organiser l’espace pour permettre un développement harmonieux du territoire communal, selon deux axes l’un portant sur la production l’autre sur la protection.
2         Favoriser le développement de l’activité économique, commerciale, artisanale et touristique
3         Réfléchir à l’amélioration de la circulation et du stationnement de la commune et favoriser quand cela est possible les déplacements alternatifs aux véhicules motorisés, y compris les déplacements piétonniers.
4         La nécessaire prise en compte des problématiques liées à l’environnement et au développement durable au regard des enjeux et perspectives des lois Grenelle I et II 

 

2ème étape : le diagnostic. Les déplacements doux ont leur place dans les « enjeux pour demain »

Synthèse du diagnostic et de l’état initial
LES GRANDS ENJEUX POUR DEMAIN
Transports et Déplacements

  • Poursuivre les efforts en faveur des modes alternatifs à la voiture en particulier la marche à pieds et le vélo.
  • Faciliter les déplacements en mode doux et favoriser la pratique des zones partagées
  • Développer les aires de stationnement pour les vélos près de la gare

Un potentiel pour participer à la mise en œuvre de la transition énergétique

  • Accompagner la tendance observée des Mansonniens à la réduction des déplacements automobiles au profit des modes plus doux.

 

3ème étape : le PADD (Projet d’Aménagement et de développement durables). On y cherche les transports et déplacements.
Et pourtant, d’après sa définition, le PADD arrête les orientations générales concernant l’habitat, les transports et les déplacements, les réseaux d’énergie, le développement des communications numériques, l’équipement commercial, le développement économique et les loisirs

Synthèse du PADD
3 grands axes de développement : rien sur les déplacements
3 ou 4 sous-titres dans chacun des 3 grands axes : toujours rien sur les déplacements
Rien non plus dans les documents graphiques
Enfin, dans une sous-sous-partie de l’AXE 3 : Une croissance urbaine responsable (sous-partie Une évolution urbaine qui s’articule avec les objectifs de développement durable), on trouve mention des « transports collectifs » et  en ce qui concerne les déplacements de

    • Assurer les conditions de circulation apaisée, notamment pour les usagers des modes doux en réfléchissant au développement possible de pistes cyclables, de cheminements piétons et d’espaces partagés…  
    • Organiser la gestion des stationnements, à la fois pour les voitures et les vélos, en cohérence avec les besoins et les projets sur le territoire. 

 

4ème étape : la Traduction Réglementaire des objectifs du PADD composée d’Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP), du Zonage et du Règlement.

OAP 1 et 2 (dans les enjeux) : Faciliter l’accès à la gare en mode doux depuis ces sites
OUI, mais ces OAP étant à proximité immédiate de la gare, la présence de cet objectif semble surtout répondre à une demande législative ou réglementaire. Aucune indication sur le comment : traitement de la voirie, restructuration de l’accès à la gare par l’avenue du général De Gaule et la rue Saint-Nicolas ?
C’est aussi d’une opération d’aménagement de ce secteur et de cet accès potentiellement accidentogènes dont nous avons besoin.

OAP 3 : Centre-ville
(dans les enjeux) Faciliter les déplacements en mode doux.
Dans le document graphique, une flèche verte sur l’avenue de Longueil avec pour légende « Permettre un partage de la voirie (voitures, vélos, piétons) ». Enfin du concret ? Une zone partagée ? Pas vraiment : à notre demande de précision sur le projet, il nous a été répondu que ce partage était déjà fait, que rien de plus n’était prévu !

Au final, dans ce PLU :
Rien de concret pour faciliter le cheminement piéton : pas d’élargissement de trottoirs, de création de cheminement piéton alors que cela serait possible dans le cadre des îlots Longueil (marché-avenue de Longueil) et Solférino (avenue de Longueil-POPD et bords de Seine).
Pas de trame cyclable
Pas de délimitation de zones de rencontre
Pas de réflexion d’ensemble sur les déplacements qui ne se font pas tous vers la gare mais aussi vers les équipements (écoles, gymnases, piscine, conservatoire…)

Si on y rajoute qu’il n’y a pas non plus de création de places ou de lieux de convivialité, ce que l’on constate, c’est que l’homme sans voiture est absent de ce PLU.

Et pourtant, il aurait été bon de répondre aux attentes des Mansonniens telles qu’ils les ont exprimées dans le cadre de la concertation autour de 4 grandes thématiques :

  • La préservation du cadre de vie et du tissu pavillonnaire
  • Les futures règles de constructibilité
  • L’amélioration des espaces publics et des déplacements
  • Le niveau d’équipement et de commerces

Avec même des demandes précises : développer les pistes cyclables et les stations de stationnement vélos, notamment le long de l’avenue du général De Gaulle et Saint-Germain

Il faudra encore attendre !

Conseil municipal du 20 juin, le film

Film intégral (aux erreurs et aux imperfections de notre caméra près, et merci de nous signaler d’éventuelles erreurs de montage) du conseil municipal tenu le 20 juin  2016.

1. Introduction.    Minute de silence.  Informations (Jacques Myard) Fête de la musique annulée.

2. Inondations. Conseils de quartier . (Jacques Myard).

3. Informations . Développement durable (Philippe Liégeois, Jean-François Tassin),  Action culturelle (Janick Gehin), camping (Serve Vetu). Fête de la musique (Maika Bamps).

4.Divers. Projets (casino, logements… Eric Lauvernay, Anne Lavagne), un internet pour la mairie (Maika Bamps).

5. Comptes de gestion et comptes administratifs   . Présentation (Philippe Bouvier)

6. Comptes administratifs . Interventions  (Eric Lauvernay, Anne Lavagne, Isabelle Herr, Maika Bamps ). Réponses de Jacque Myard

7. Comptes administratifs .. Interventions, suite (Eric Lauvernay, Maika Bamps). Exposé par Brigitte Boiron.

8. Tarifs municipaux . Centre aquatique (Intervention de Maika Bamps).

9. Tarifs (suite) Conventions et concessions. (Serge Godaert). Vente de parcelles.

10. Divers. Autres parcelles. Antenne Freemobile.

11. Du POS au PLU Présentation (Serge Godaert). (Voir l‘essentiel des documents présentés d’après le site de la mairie. Ils sont susceptibles d’évoluer dans les mois à venir).

12. PLU (suite) Interventions (Anne Lavagne, Maika Bamps, Nicolas Mourlon )

13. PLU (suite). Interventions (Maika Bamps, Nicolas Mourlon Anne Lavagne), notamment sur les déplacements et les lieux de convivialité.

14. PLU (fin) Divers . Interventions sur le PL (Maika Bamps, Nicolas Mourlon). Dates de l’enquete publique (en Octobre).
– CHML (Philippe Tassin, intervention d’Eric Lauvernay).

15. Divers .   CHML (suite, Jacques Myard). Ecole Sainte-Marie (intervention de Maika Bamps).  Personnel communal.
Prochain conseil le 26 septembre (ou plus tôt).

(Images de Pierre Berger)