Maika/Marie : l’explication

De nombreuses personnes me questionnent sur l’apparition du prénom Marie sur les documents de la campagne officielle (affiche, bulletin de vote et profession de foi). Je les rassure tout de suite, je n’ai pas cherché à franciser mon nom pour des raisons électoralistes !

A ma naissance, mes parents ont choisi de me prénommer Maika, prénom d’une amie basque espagnole de ma mère (certainement le diminutif de Marie Carmen).

Malheureusement pour eux (et pour moi aujourd’hui), le secrétaire de mairie du petit village duquel je suis originaire a refusé de m’enregistrer à l’état civil sous ce prénom-là. Il en avait le droit : jusqu’en 1966 n’étaient acceptés que les prénoms figurant  sur une liste “officielle”. Mes parents m’ont donc déclarée avec les prénoms “Marie Dominique Marguerite”. Mais c’est bien le prénom Maika qu’ils ont utilisé dès mon premier souffle.

Maika, c’est comme ça que je me présente et que tout le monde m’appelle, dans ma vie personnelle, amicale, sociale, professionnelle et même au Conseil Municipal. Il n’empêche que je suis obligée d’utiliser les prénoms Marie ou Marie Dominique dans tous les actes administratifs ou officiels de ma vie pour qu’ils soient légaux. Je n’ai donc pas le droit d’inscrire Maika Bamps sur la profession de foi ou le bulletin de vote que vous avez reçus sous peine d’invalidation de ma candidature.

Je sais que j’aurai pu faire modifier mon état civil depuis des années en entamant des démarches pour changer de prénom. Je connais des tas de petites filles qui s’appellent très officiellement Maika aujourd’hui au Pays-Basque.

Mais je n’en ai jamais vraiment ressenti la nécessité. Ces prénoms, Marie Dominique Marguerite, bien que je ne m’y reconnaisse pas complètement, font partie de mon histoire. Et jusqu’à il y a quelques mois, je n’avais jamais envisagé devenir un « personnage public » !

Je ne serai jamais “un bon père de famille” !

Mardi 21 janvier 2014, les députés ont voté dans le cadre du débat sur le projet de loi pour l’égalité femmes-hommes un amendement supprimant la notion de “bon père de famille” du Code civil.

“Dans ma vie, j’ai signé plusieurs contrats où je m’engageais à gérer le bien ‘en bon père de famille’, explique la députée Brigitte Allain. Cela m’a toujours dérangée : faut-il donc avoir un phallus pour bien gérer des biens. »

L’expression “en bon père de famille” sera remplacée par “raisonnablement”.

Enfin ! Plus de 40 ans après l’expression « chef de famille » qui fleure bon le patriarcat, les choses avancent… lentement.

Maika Bamps

Pour en savoir plus.

Maika : mon programme, mon équipe

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Autour de moi, le noyau de notre équipe. De gauche à droite: Christine Le Bert (enfance), Robin Wuster (social), Marc Lefoulon (développement durable), Nicolas Mourlon (urbanisme),  Catherine Brousselle (santé) et Pierre Gelli (démocratie locale). 

Dimanche matin, de nombreux Mansonniens sont venus me rencontrer à l’occasion du lancement de ma campagne au restaurant Santa Monica. J’ai pu leur exposer ma vision de la ville, proposer une nouvelle voie face au désormais traditionnel duel Myard / Desjardins à l’occasion des élections municipales à Maisons-Laffitte.

J’ai été investie pour conduire la liste de rassemblement de la gauche, que nous avons décidé de baptiser « Ensemble.ML ». Avant de présenter une partie de mon équipe et d’entamer un échange avec les participants, j’ai dévoilé les premières mesures que je prendrai, une fois élue Maire de Maisons-Laffitte :

  • pour nos enfants : réussir la réforme des rythmes scolaires, créer une tarification au quotient familial pour la cantine, nommer un responsable qualité pour les repas scolaires
  • faire du développement durable une priorité: insérer des clauses sociales et environnementales dans tous les marchés publics, renouveler la flotte des véhicules municipaux pour qu’elle soit moins polluante, autoriser les cyclistes à rouler en contre-sens dans les zones 30
  • repenser profondément la démocratie locale : diffusion des conseils municipaux sur Internet, refonte du magazine municipal, création de comités de quartier
  • et parmi les grands chantiers à lancer immédiatement mais dont la réalisation nécessite un travail sur le long terme : anticiper la construction de nouveaux logements qui nous est imposée et l’accompagner de nouveaux équipements, rattraper notre retard en matière de construction de logements sociaux, faciliter et sécuriser les déplacements, penser l’élargissement de notre intercommunalité, maintenir une offre de santé satisfaisante, créer une maison des associations…

Nous avons terminé cet événement par un verre de l’amitié et la promesse de nombreuses autres rencontres… en particulier notre réunion publique du 5 mars à la Vieille Eglise.

Contactez-moi en m’écrivant à ensemble.ml@orange.fr

Pour une fois, je suis d’accord avec Jacques Myard !

 

IMG_4682_    IMG_4683_Samedi  11 janvier , j’ai participé comme tous les ans à la soirée offerte par la mairie à ses agents. Repas goûteux, animation musicale, ambiance joyeuse, il est des traditions qu’il faut absolument conserver.

Et pour une fois, je suis d’accord avec M. Myard : nous avons à Maisons-Laffitte des agents municipaux animés par un vrai sens du service public. Qu’ils en soient ici encore une fois remerciés ! “

Bonne année… et sur les chapeaux de roue

Je vous souhaite une très bonne année 2014. Qu’elle vous apporte, ainsi qu’à vos proches, satisfaction et réussite dans vos projets. Qu’elle soit douce et pleine de bonnes surprises

Maika et son équipe ont fait, comme vous, la trève des confiseurs. Mais dès cette première semaine de 2014, nous repartons sur les chapeaux de roue.

Maika sera présente cette semaine:
– mercredi 8 : aux voeux de Jacques Myard
– jeudi 9 : aux voeux du Mesnil (puis réunion du comité de campagne)
– samedi 11: au repas des agents municipaux de Maisons-Laffitte
– dimanche 12: aux voeux au Mesnil puis au match de rugby à Maisons-Laffitte.
Nous viendrons à votre rencontre ces prochains week-ends (avenue Longueil, place du Marché).

Et vous pouvez déjà noter dans vos agendas : le dimanche 19 janvier, notre lancement de campagne et le 5 mars, notre grande réunion publique. Nous vous en reparlerons.”

République, Maika était là !

DSC_0532_Maika et quelques mansonniens ont participé à la Marche des Républicains, de la Bastille à la République, le dimanche 8 décembre.

Nous avous voulu dire, avec les autres républicains : “Racisme au quotidien, ministres insultés, commémoration républicaine bafouée, Président de la République hué, élus poignardés, journalistes pris pour cible, et après ? Cela suffit. “

“Maisons-Laffitte, c’est la ville que j’ai choisie.”

DSC_0701_Je suis née il y a 50 ans dans un tout petit village au fin fond de la campagne basque. Mes parents ont choisi de m’appeler Maika, prénom ancré dans la culture de ma famille et de ma terre d’origine… mais refusé par un secrétaire de mairie obtus sous prétexte, nous étions alors en 1963, qu’il n’était pas sur la liste des prénoms autorisés. Voilà pourquoi vous trouverez Marie-Dominique à la place de Maika à chaque fois que l’état-civil est incontournable.

Ainée d’une fratrie de trois enfants, j’ai vécu mon enfance et une partie de mon adolescence dans la ferme familiale. Je m’en suis éloignée pour aller en internat à Bayonne dès mon entrée en 2nde : le lycée d’enseignement général le plus proche était alors à 60 km du domicile de mes parents.

Bac en poche à 17 ans, j’ai poursuivi mes études à Bordeaux puis à Aix-En-Provence. Une prise d’autonomie précoce mais somme toute classique à l’époque pour les jeunes de la campagne désirant poursuivre des études supérieures. Après une formation pour devenir professeur d’éducation physique et sportive, j’ai commencé à enseigner à l’âge de 20 ans.

Je suis arrivée en région parisienne en 1984. J’ai d’abord habité à Paris, puis au Mesnil-le-Roi à partir de 1988 et enfin à Maisons-Laffitte depuis 1997. J’enseigne l’EPS au collège Jean Cocteau de Maisons-Laffitte depuis 1998.

Maisons-Laffitte est donc la ville dans laquelle je vis et je travaille depuis plus de 15 ans. Si le Mesnil-le-Roi est la ville dans laquelle j’ai fondé ma famille (je me suis mariée en 1988), Maisons-Laffitte est la ville dans laquelle j’ai élevé mes quatre enfants.

Je suis profondément attachée à Maisons-Laffitte. C’est la ville que j’ai choisie pour y développer de nouvelles racines et la greffe a pris. Je m’y sens chez moi ! C’est une ville dans laquelle il fait bon vivre et où on prend encore le temps de vivre. Moi qui viens de la campagne profonde, j’ai le sentiment à Maisons-Laffitte d’être dans une ville à taille humaine et non perdue au milieu de l’agglomération parisienne. La convivialité y est réelle. Les gens se rencontrent et se parlent. Le centre-ville, à côté de sa fonction économique, contribue à la constitution de ce lien social. Se promener avenue de Longueil le samedi après-midi ou le dimanche matin, c’est à coup sûr rencontrer quelqu’un qu’on connait, échanger, dialoguer….

De la construction de la cellule familiale à la construction du collectif…

J’ai 35 ans quand j’arrive à Maisons-Laffitte. Après une première partie de mon existence d’adulte centrée sur la construction de ma vie familiale et professionnelle, j’ai ressenti le besoin de m’ouvrir aux autres et de participer à la vie de la cité.

Mes enfants ont été scolarisés dans les écoles publiques de notre ville, j’ai adhéré à une association de parents d’élèves, la FCPE. J’y ai été élue en tant que représentante des parents aux Conseils d’Ecole du Bois-Bonnet et du Prieuré pendant 9 ans.

Ancienne sportive mais longtemps absorbée comme beaucoup d’entre nous par ma vie familiale et professionnelle, j’ai souhaité me remettre à bouger. Je me suis d’abord inscrite à l’USML judo. Tout en poursuivant ma pratique sportive et décrochant ma ceinture noire, je suis rentrée au bureau de la section judo pour en devenir au bout de quelques temps la trésorière… puis un membre du comité directeur de l’USML. Aujourd’hui, je suis toujours membre de l’USML mais dans la section danse sportive et de salon. Autre sport, autre plaisir !

En 2001, Marc Lefoulon, conseiller municipal d’opposition, m’a proposé de rejoindre la liste qu’il était en train de constituer pour les élections municipales. Après 24h de réflexion, je me suis engagée à ses côtés. Ceux qui me connaissent savent que quand je m’engage, je ne fais pas les choses à moitié : nous travaillons toujours ensemble presque 13 ans plus tard.

Autour de Marc, j’ai trouve toute une équipe dont la préoccupation principale était d’élaborer le Maisons-Laffitte de demain. Nous étions unis par un intérêt commun. J’ai vécu une aventure humaine riche et je n’ai pas eu envie qu’elle s’arrête après les élections… J’ai adhéré au Parti Socialiste en octobre de la même année. J’ai toujours voté à gauche, c’est là que sont mes valeurs, mais ce sont ces hommes et ces femmes, simples militants de base, qui m’ont donné l’envie de les rejoindre ! Et c’est avant tout eux qui font que je suis toujours au PS 12 ans plus tard.

Je siège au conseil municipal depuis 2005 et me présente aujourd’hui pour un dernier mandat. Je suis contre le cumul, y compris dans le temps !

La gauche unie autour de Maika

2013_SympathisantsQuelque trente membres du PS et les sympathisants se sont réunis le 17 octobre pour poser les premières bases de la prochaine campagne.
– Marc Lefoulon, conseiller municipal et tête de liste depuis vingt ans, a dit pourquoi il passe le relais à Maika.
– Le Front de Gauche a expliqué les raisons de son soutien.
– Robin Wuster, secrétaire de la section de Maisons-Laffitte, a rappelé nos grandes orientations
– Maika a conclu en rappelant son itinéraire et ses principaux objectifs.
– La soirée s’est terminée autour d’un pot sans façons.

Marc Lefoulon : “Tous ensemble, une alternative crédible”

Le choix de la candidature de Maika BAMPS a été vraiment une décision commune. Je ne veux pas entrer dans le détail de nos entretiens mais, vraiment, après en avoir discuté, nous sommes tombés d’accord sur la nécessité d’un renouvellement.

Il est clair qu’à Maisons-Laffitte, nous sommes pris dans le fief qu’un homme a construit, année après année. Pour la gauche, ce n’est donc pas très simple, dans la mesure où la sociologie s’est constamment renforcée à droite. Aujourd’hui, elle pèse régulièrement 75-80%, selon les échéances, à une exception près, la dernière présidentielle, qui a été un résultat remarqué par la gauche. Mais, en dehors de ça, les résultats sont constamment très à droite. Dans ce contexte, il y a une certaine usure. Après vingt ans de “bons et loyaux services”, les perspectives sont faibles de prendre la mairie. Par conséquent, j’ai fait tout ce que j’ai pu, avec Maika et les camarades socialistes (je pense notamment à Vincent, qui m’a beaucoup aidé dans un moment difficile) nous avons tracé un sillon. Il va continuer à être tracé.

Nous avons exigé le respect d’un homme, le maire de Maisons-Laffitte, qui ne respecte pas grand chose, qui est souvent brutal, grossier, macho… on pourrait continuer… il s’est encore récemment distingué à la radio.

Nous allons continuer à tracer ce sillon, à maintenir ces axes. Maika, c’est à la fois la personne qui prend le relais, la militante qui va continuer le travail que nous avons commencé depuis longtemps, et qui, en tant que femme, va le renouveler. Elle sera probablement la seule candidate, et c’est tout à notre honneur. Elle donnera au débat un ton différent, face à Jacques Myard. Elle ne se situera pas dans le même registre de grossièreté ou de séduction. Bien sûr, je suis prêt à l’aider dans cette campagne, à partager mon expérience avec l’équipe et avec Maika, que je soutiens complètement.

Tous ensemble, nous pouvons constituer et renforcer une alternative crédible, et surtout audible. Car, crédible, nous le sommes devenus. Mais il n’est pas certain que nous soyons entendus comme il le faudrait, en tant qu’opposants dans la ville.

C’est cela que nous allons porter et Maika, qui est exigeante, saura le faire. Maika, je te souhaite de réussir.

Front de Gauche: “Maika, une très bonne tête de liste”

Les élections municipales, élections locales s’il en fût, ne constituent pas un vote de soutien ni de censure pour le chef de l’Etat.

Nous pensons donc qu’à Maisons-Laffitte il est possible et souhaitable que toute la Gauche se rassemble dès le premier tour pour offrir une alternative municipale crédible à la gestion de droite de Jacques Myard et/ou de Joël Desjardins.

C’est sur cette base que les militants du Front de Gauche de Maisons-Laffitte ont décidé majoritairement de répondre positivement à la proposition de Maika de travailler à un nouveau projet de ville.

Nous pensons que Maika sera une très bonne tête de liste pour la gauche locale.

Robin Wuster: “Des groupes de travail actifs”

Depuis longtemps, notre section travaille sur les grands enjeux de notre ville. Nos groupes de travail actuels couvrent les thèmes:
– Associations / Culture / Sports,
– Démocratie locale,
– Développement économique / Commerce,
– Empreinte écologique,
– Hippisme,
– Santé,
– Scolaire / Périscolaire / Jeunesse,
– Politique sociale / Personnes âgées,
– Urbanisme / Logement / Politique foncière / Mobilité.

Maika: “Une ville solidaire, durable, sociale “

(Après avoir résumé l’hisoire de son engagement, voir par ailleurs), Maika entre dans le vif du sujet.

M. Myard administre la commune depuis le siècle dernier, et sans doute, sans avoir pris la mesure du changement de siècle.Quelles sont ses propositions pour les prochaines années ? Se dépêcher de réaliser un PLU pour éviter de contribuer dans un proche avenir à une réflexion sur l’organisation du territoire à l’échelle de notre bassin de vie.

Nous, nous pensons que Maisons-Laffitte doit se projeter dans l’avenir et non chercher à s’isoler autour de ses acquis.

M. Desjardins, après plusieurs tracts largement diffusés auprès des Mansonniens, ne révèle qu’un programme théorique, construit dans la seule opposition de l’équipe précédente et sans vision prospective.

Les épisodes récents ne font que nous confirmer qu’ils se situent l’un comme l’autre dans des querelles de personnes (secrétaire de l’UMP qui rejoint Desjardins, Myard qui dénonce le fait qu’un colistier de Desjardins bénéficie d’un logement social alors qu’il possède un patrimoine immobilier conséquent…). Où se trouve Maisons-Laffitte dans tout cela ?

Je me présente à vous avec des objectifs de résultats et des méthodes associant l’ensemble des personnes intéressées par l’avenir de notre ville Cet avenir, je le conçois solidaire, durable et social avant tout.

Maisons-Laffitte est une ville intergénérationnelle et doit le rester. Elle doit
– s’adapter à la situation de chacun et l’accompagner,
– faciliter l’accès aux services publics, notamment pour les personnes les plus en difficulté (exemple restauration scolaire),
s’adapter aux enjeux de la perte progressive d’autonomie avant même la dépendance (prise en charge par le SSIAD).

Pour les plus jeunes, donner un projet éducatif à l’accueil périscolaire (continuité éducative entre l’école et le territoire) (nouveaux rythmes scolaires) et le rendre accessible à tous

Maisons-Laffitte doit
– s’ouvrir plus largement à la réalité sociale de notre pays,
– pouvoir offrir un logement à l’ensemble des personnes qui œuvrent à l’économie et à la vie locale : commerçants, employés, agents municipaux…
– et tout simplement à nos enfants qui ne peuvent eux mêmes s’installer dans la ville où ils ont grandi…

… et ainsi ne plus être soumise aux pénalités SRU.

L’urbanisme doit être repensé :
– mieux connecter les services et les infrastructures
– faciliter, sécuriser l’accès pour les piétons et les vélos à ces mêmes lieux
– conforter la qualité environnementale de notre commune,
et surtout anticiper la ville de demain : on ne construit pas 72 logements par an sans vision durable à l’échelle de la ville et d’un développement qui réponde aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins.

Pour Maika Bamps, l’engagement politique va de soi

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Maika Bamps, depuis combien de temps résidez-vous à Maisons-Laffitte ?

J’habitais au Mesnil-le-Roi depuis 1988, à Carrières, près de la halle aux légumes. Un coin sympathique, un petit village. Mais nous n’avions qu’un trois pièces, nous avions besoin de trouver plus grand, et nous avons trouvé à Maisons-Laffitte en 1998.

Moi qui viens de la campagne profonde, j’adore cette ville. Elle a un vrai côté provincial, dans le meilleur sens du terme, relationnel et social. On peut faire ses courses à pied. On se connaît, on se parle, on n’est pas des étrangers les uns pour les autres. Professeur d’EPS au collège Cocteau, ce métier que j’aime, et que je vais pratiquer encore longtemps (je viens de fêter mes 50 ans) m’a fait connaître beaucoup d’élèves, et donc de parents d’élèves.

Un professeur est toujours sur le devant de la scène, obligé de captiver, d’intéresser son auditoire, de le faire adhérer. Comme on dit à l’Education nationale: “Il faut donner du sens aux apprentissages”. Si les élèves comprennent pourquoi je leur fais faire telle ou telle chose, tout va mieux. C’est cela que j’entends apporter à la Mairie.

De quand date votre  engagement dans un parti politique ?

Je m’y suis toujours intéressé, sans aller jusqu’à adhérer à un parti. Mais, en 2001, la loi sur la parité s’est appliquée aux listes électorales. Toutes les listes ont dû chercher des femmes. Une personne de la FCPE a donné mon nom, et Marc Lefoulon, alors secrétaire de la section locale, m’a demandé de les rejoindre.

Je me suis retrouvée dans une campagne électorale, avec l’énorme dynamique de groupe qu’elle crée. Une campagne, c’est quelque chose de fabuleux, un élan, une chaleur. J’ai retrouvé les débat d’idées qui me manquaient. Pas ceux que l’on a à 18 ans quand on refait le monde, mais ceux où on essaie concrètement d’envisager l’avenir, de le changer, de peser dessus dans le bon sens, le sens qui paraît le meilleur.

Je suis au conseil municipal depuis 8 ans. En 2008, Marc m’a demandé d’être son numéro deux.

Cet engagement est donc l’expression de ta personnalité.

Oui. Ma famille a toujours eu le sens de l’intérêt général, de l’engagement politique. Un de mes grand-pères a été conseiller général MRP, député, puis sénateur. Mon père a été maire, ma mère conseillère municipale; elle s’occupe encore d’un certain nombre d’associations. Une sensibilité “démocratie chrétienne”. Ils ont été au CDS. Ils sont maintenant au Modem. Mais déjà une de mes tantes est passée au PSU, puis au PS. Elle est actuellement maire-adjoint de Delanoé à la Mairie de Paris.

Moi-même, la première fois que j’ai voté, pour les présidentielles de 1981, j’ai voté Mitterrand, et depuis toujours voté PS. Je me suis toujours senti en proximité avec ce parti, bien avant de m’y engager.

Pendant les premières années de notre mariage, j’étais très “maison” et construction de la famille. Mais, dès la maternelle et le primaire, j’ai travaillé avec les fédérations de parents d’élèves (FCPE notamment). Puis, quand les enfants ont un peu grandi, j’ai eu envie de sortir de chez moi, de faire quelque chose à côté. J’ai commencé à faire du sport… et je suis devenue trésorière de la section judo de USML.

Puis mon intérêt pour la politique s’est accru. C’est venu très naturellement. Je ressens le besoin d’être utile aux gens, de participer à quelque chose de collectif.

Le conseil municipal, c’est un gros travail ?

Oui, mais seulement si l’on veut faire avancer les choses. Car, à Maisons-Laffitte, on ne demande à un conseiller de l’opposition que de dire “oui”, “non” ou “abstention”, sur des dossiers que l’on découvre au mieux trois jours avant la délibération. Il faut donc accepter la frustration, se contenter de petites victoires.

Par exemple, j’ai pu travailler sur le projet de rénovation de la piscine. En tant que professeur d’EPS, je connais bien le sujet. Pour une fois,on m’a permis de donner mon avis. J’ai participé à l’élaboration du projet, j’ai été entendue. Mais c’est la seule fois où c’est arrivé et c’est bien dommage. Par exemple, l’analyse des besoins sociaux, obligatoire depuis 1995, n’a jamais été faite à Maisons-Laffitte. Des commissions ont été formées pour travailler sur les trois thèmes prioritaires, mais nous ne sommes pas informés de leurs travaux.

En revanche, depuis des années, nous réclamons la tarification de la cantine au quotient familial. Cela se fait quasiment partout, mais pas à Maisons-Laffitte. Nous ne l’aurons jamais avec ce maire là. Mais ,à force d’insister, nous avons obtenu que le CCAS crée une tranche, à 50%, au-dessus des plus démunis (ceux qui relèvent de l’ARS), pour lesquels on est passé de 50% à 70%.

Pourrait-on mieux associer l’opposition aux travaux de la majorité ?

Dans toutes les listes, il y a des gens qui viennent là pour travailler, et non par amour du pouvoir. Certains dossiers sont très politiques, d’autres demandent surtout du pragmatisme, la connaissance de la ville. On peut être objectif et chacun peut apporter sa pierre.